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Tabac, alcool, cannabis... La consommation de substances psychoactives varie selon les professions

La consommation de tabac est par exemple plus élevée que la moyenne dans le secteur de l'hébergement et restauration. La consommation de tabac est par exemple plus élevée que la moyenne dans le secteur de l'hébergement et restauration.[Unsplash/Irina Iriser]

Une vaste étude de Santé publique France publiée ce mardi met en lumière les disparités dans la consommation de substances appelées psychoactives (tabac, alcool, drogues illicites) entre les différentes professions.

Basée sur un sondage réalisé en 2017 auprès de 25.000 adultes, dont près de 15.000 actifs, elle montre que le secteur de l'hébergement et restauration est associé à des niveaux d'usage plus élevés que la moyenne pour le tabac, le cannabis et la cocaïne, chez les hommes comme chez les femmes.

De leur côté, les hommes travaillant dans les secteurs de l'agriculture, de la construction et des activités immobilières consomment plus fréquemment du tabac et de l'alcool que la moyenne. Quant aux drogues illicites (cannabis, cocaïne, MDMA, ecstasy, amphétamine), c'est dans le domaine des arts et spectacles que l'on trouve les proportions les plus élevées d'expérimentateurs, surtout chez les hommes.

A l'inverse, certaines professions s'avèrent plus sages avec ces substances, car associées à des niveaux d'usages plus faibles que la moyenne. C'est le cas par exemple de l'administration publique avec le tabac et le cannabis, de l'enseignement avec le tabac et la consommation d'alcool ponctuelle importante (appelée API), ou encore de l'information et de la communication avec le tabac et l'alcool quotidien.

L'âge, un facteur important

Attention, ces disparités de consommation ne doivent pas être vues seulement au prisme du secteur d'activité, souligne Santé publique France dans son étude. Elles peuvent également s'expliquer en partie par les différences d'âge entre les professions. On retrouve par exemple beaucoup plus de jeunes dans les domaines de l'hébergement et restauration et des arts et spectacles, soit une catégorie de population plus consommatrice de substances psychoactives.

Malgré les limites de ce rapport (certains secteurs peu représentés, absence d'analyse en fonction du niveau d'éducation ou de revenu, biais de sous-déclaration), les auteurs jugent leur travail utile pour mieux cibler les «actions de prévention des addictions».

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