Jean Castex a reçu les syndicats de policiers, alors que les attaques contre les forces de l'ordre se sont multipliées ces derniers jours.
Ce rendez-vous entre le Premier ministre et les organisations syndicales, auquel a participé également le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a eu lieu à Matignon. Il intervenait quelques jours après la mort d'Eric Masson, tué mercredi dernier à Avignon lors d'un contrôle de trafic de stupéfiants.
Un drame venu illustrer tragiquement le difficile quotidien des forces de l'ordre, cibles d'attaques régulières, qu'elles soient de nature terroriste, comme à Rambouillet fin avril, ou relevant plutôt de violences urbaines, comme à Fréjus ce week-end.
Dénonçant un ras-le-bol général, les syndicats de policiers ont rappelé au Premier ministre leurs principales revendications, qui s'appuient sur deux grands axes. Pour commencer, ils réclament des moyens supplémentaires pour mener à bien leurs missions. Ensuite, ils souhaitent des réponses adaptées de la justice, considérant bien souvent que les peines infligées aux coupables qu'ils arrêtent sont trop légères.
10 millions d'euros débloqués
Vendredi, Jean Castex a déjà fait un premier pas vers eux en annonçant le déblocage de 10 millions d'euros supplémentaires pour «renforcer la sécurité des commissariats de police» et la généralisation des caméras-piétons individuelles «cet été».
Mais cela ne devrait pas suffire à calmer la colère des forces de l'ordre, qui dénoncent également un «police-bashing». Avant même la reprise des entretiens du Beauvau de la sécurité, prévue le 17 mai prochain, elles ont annoncé suspendre leur participation. Elles ont également appelé à une «marche citoyenne» le 19 mai à Paris.