Gérald Darmanin a annoncé lundi l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’être liées au meurtre d’un policier, mercredi dernier à Avignon (Vaucluse), lors d’une opération antidrogue.
Trois personnes ont été arrêtées dimanche soir au péage de Remoulins (A9), situé à une vingtaine de kilomètres d’Avignon. Parmi elles, deux jeunes hommes de 19 et 20 ans, suspectés d’être le tireur et son complice, a déclaré ce mardi lors d'une conférence de presse Philippe Guémas, procureur de la République d'Avignon.
Il a ajouté que les deux jeunes hommes étaient connus de la justice pour des faits de violence et de trafic de stupéfiants. «Ils sont français, nés en France», avait précisé le ministre de l’Intérieur, en précisant qu'ils étaient connus pour trafic de stupéfiants.
Le troisième homme interpellé durant la même opération est le chauffeur du véhicule. La quatrième personne, arrêtée ce lundi matin, est la sœur du présumé tireur, a précisé ce lundi le procureur. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue au commissariat d'Avignon.
Ils voulaient fuir en Espagne
L’enquête se poursuit pour déterminer s’ils ont bénéficié d’autres complicités durant leur fuite. D’après les policiers, les trois hommes voulaient fuir vers l’Espagne lors de leur arrestation.
Le tireur, qui avait atteint mortellement le brigadier de 36 ans avec une arme de poing mercredi dernier dans le centre d'Avignon, avait pris la fuite immédiatement avec son complice. De 50 à 60 fonctionnaires ont travaillé 24 heures sur 24 sur cette enquête, a affirmé le commissaire général.
Appelés le 5 mai dernier sur un point de trafic de drogue bien connu, dans le centre historique d'Avignon, des policiers de la brigade d'intervention départementale Vaucluse-Gard, en civil, dont Éric Masson, avaient procédé au contrôle d'une cliente «de ce qui ressemblait à un échange de stupéfiants», selon le procureur.
Alors que la femme venait d'être arrêtée par les deux policiers, «deux individus s'avançaient (...) et l'un des deux, porteur d'une sacoche en bandoulière, (leur) demandait ce qu'ils faisaient là», a expliqué le procureur: «Éric Masson déclinait sa qualité de policier et l'individu sortait une arme de poing et faisait feu à deux reprises, l'atteignant au thorax et à l'abdomen». Le policier est mort sur place.
Un hommage national doit être rendu à Éric Masson mardi après-midi à Avignon par le Premier ministre Jean Castex qui sera accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.