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Coronavirus : l'Île-de-France est la région la plus affectée par la crise économique, selon l'INSEE

Le secteur des transports mais aussi du tourisme ont été particulièrement touchés. Le secteur des transports mais aussi du tourisme ont été particulièrement touchés. [© BERTRAND GUAY / AFP]

Si l'ensemble des territoires français ont été touchés par la crise économique qui a suivi le premier confinement et les mesures de lutte contre le Covid-19, l'Ile-de-France semble être de loin la région la plus affectée, selon une étude de l'INSEE publiée ce mardi 11 mai.

Baisse générale de la demande française et étrangère, difficultés logistiques et d’approvisionnement, recours massif au chômage partiel... De fait, selon l'INSEE, la baisse d'activité a été plus importante en Ile-de-France (- 19 %) que dans le reste de la France (- 15 %), les sociétés y sont restées plus longtemps fermées (+ 10 jours en moyenne), la mise en veille des échanges internationaux y a été plus sensible et le recours au télétravail s’y est davantage répandu (24 % contre 12 %).

Concrètement, l'INSEE a donc observé «une chute inédite du chiffre d’affaires des sociétés» lors du premier confinement, avec une baisse de 18,8 % du chiffre d’affaires des sociétés franciliennes au premier semestre 2020 par rapport à la même période de 2019, versus une baisse de 16,4 % du chiffre d’affaires des sociétés dans le reste de la France.

Les transports et le tourisme très touchés

A noter qu'en Ile-de-France, c'est le chiffre d'affaires des entreprises affectées aux transports qui a été le plus touché par la crise (- 22,6 % par rapport à la même période l'année précédente). «Les transports ont souffert de la moindre demande de transports collectifs, notamment souterrains, et de l’effondrement du trafic aérien international (– 23 % contre – 16 %)», explique l'INSEE.

Même constat en ce qui concerne le tourisme. Si l'activité touristique – qu'il s'agisse de l'hébergement ou de la restauration – a fortement régressé partout en France, c'est encore la région francilienne qui affiche les plus grandes pertes. L'activité hôtelière y a été divisée de moitié (- 55 %) et l'activité des bars et restaurants a chuté de 39 %. A titre de comparaison, ces chiffres sont respectivement de - 37 % et de - 33 % dans le sud-ouest de la France. Selon l'INSEE, «la défection des touristes étrangers et d’affaires la pénalise davantage que les autres territoires».

Au total, plus du tiers des sociétés franciliennes (- 38 %) enregistrent une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % (contre 33 % des sociétés dans le reste de la France) et, réciproquement, un peu moins de 6 % ont vu leur activité se développer (contre 8 % en France).

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