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Fusillade aux Plantiers : ce que l’on sait

La gendarmerie a lancé ce jeudi un appel à témoins pour retrouver Valentin Marcone, qui se cacherait dans la forêt cévenole, présumé meurtrier mardi de son patron et d'un collègue dans une scierie des Plantiers (Gard).

Une chasse à l'homme

Les gendarmes recherchent le suspect âgé de 29 ans depuis mardi. Depuis ce jour, les recherches se concentraient sur ce bois de 8 km sur 5. Les militaires contrôlent cette zone non habitée et veillent à ce que le présumé tireur n’en sorte pas. En parallèle, afin de protéger la population, tous les accès du village ont été fermés et les gens ont reçu l'ordre de rester chez eux.

Une centaine d’hommes traquent le fugitif, a déclaré un porte-parole de la gendarmerie. «Un binôme de cartographes (basés à Montpellier) aide à réaliser le quadrillage d’un terrain vaste, que continuent à survoler hélico et drones. Il reste néanmoins difficile de débusquer quelqu’un dans un secteur qu’il connaît par cœur, avec de multiples possibilités de caches», a-t-il ajouté.

Depuis ce jeudi, les militaires avancent une piste supplémentaire. «L'hypothèse désormais c'est qu'il aurait pu prendre la fuite plus loin, au-delà du périmètre de 15 km2 que nous fouillons depuis le départ», a expliqué la porte-parole de la gendarmerie en Occitanie.

un tueur à la «personnalité très particulière»

Le meurtrier présumé, Valentin Marcone, est licencié dans un club de tir, a une «personnalité très particulière, très procédurière», a précisé mardi le procureur d'Alès François Schneider, évoquant «un comportement assez inquiétant de type paranoïaque» depuis quelque temps, lors d'un point presse tenu dans la localité voisine de Saumane.

Il avait connu des conflits avec l'ancien maire du village et «était également en conflit avec son employeur pour des problèmes d'horaires de travail», a ajouté François Schneider.

Sur la photo de l'appel à témoins, on y voit un homme à l'apparence très jeune, cheveux châtain très courts et fines lunettes. Le fuyard y est décrit comme de type européen, de taille (1,70 m) et de corpulence moyennes, vêtu d'un treillis vert et d'une veste de camouflage avec capuche.

Des exécutions froides

Sur la base du témoignage direct d'un troisième employé de la scierie qui a assisté à la scène, le magistrat a fait un récit glaçant des faits. Vers 8h, «l'employé n'a pas salué son patron qui le lui a fait remarquer, mais gentiment. A ce moment-là, le mis en cause a sorti une arme de poing et a immédiatement ouvert le feu, le tuant de plusieurs balles dans la tête».

«Un des employés a tenté de s'interposer, sidéré par la situation», et il lui a aussi tiré dans la tête le tuant sur le coup. Le témoin a donné l'alerte peu après. Le mis en cause «est rentré chez lui, aurait récupéré une arme et serait reparti dans la forêt».

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