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Les députés votent des quotas pour imposer plus de femmes dans les directions d'entreprises

L'Assemblée nationale a voté pour la mise en place de quotas de femmes dans les directions d'entreprises. (illustration)[François Guillot / AFP]

Le texte a fait l'unanimité. L'Assemblée nationale a voté ce 12 mai, avec 61 suffrages exprimés, une proposition de loi La République En Marche (LREM) imposant des quotas de femmes dans les directions d'entreprises.

Concrètement, l'article 7 de cette proposition appelle les entreprises de plus de 1.000 salariés à disposer d'au moins 30% de femmes parmi leurs «cadres dirigeants et membres des instances dirigeantes» en 2027, et 40% en 2030. Le texte doit maintenant être transmis au Sénat. 

Les députés Marie-Pierre Rixain (LREM) et Christophe Castaner (LREM), qui ont porté la proposition, se sont félicités de son adoption. La ministre déléguée chargée de l'Egalité des Sexes Elisabeth Moreno a quant à elle salué une «avancée historique». 

«Le quota suscite parfois des inquiétudes mais il est nécessaire» pour «rattraper un retard lié à des inégalités profondément enracinées dans les mentalités», a-t-elle ajouté dans l'Hémicycle. 

Au-delà des quotas, le texte obligera également les grandes et moyennes entreprises à publier «chaque année les écarts éventuels de représentation» entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants. 

1 entreprise sur 5 dirigée par une femme

Environ 1 entreprise sur 5 est dirigée par une femme, selon le dernier baromètre de Manageo publié en 2019, qui étudie 5,7 millions d'entreprises françaises. Parmi les femmes dirigeantes, près de la moitié (44%) ont accédé à ce poste en créant elles-mêmes leur entreprise. Seules 27% d'entre elles ont obtenu leur statut de dirigeante via une promotion interne (les 43% restants ayant procédé à un rachat d'entreprise). 

Marie-Pierre Rixain et Christophe Castaner espèrent que leur proposition permettra d'élever un peu ces proportions. Malgré le consensus recueilli autour de leur texte, certains députés ont critiqué un manque d'ambition. Marie-Noëlle Battistel (PS) aurait ainsi aimé «aller plus vite et plus loin». Mathilde Panot (LFI) partage son avis. Tous souhaiteraient adopter définitivement le texte d'ici la fin de l'année. 

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