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Les homosexuels plus exposés aux violences que les hétérosexuels

Les violences ciblant les homosexuels peuvent avoir des répercussions sur la santé au long terme. [Photo d'illustration / CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

A l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, Santé publique France rappelle que les homosexuels restent plus souvent cibles de violences que les hétérosexuels.

En se basant sur plusieurs études rendues ces dernières années, l'agence nationale de santé publique démontre, si cela était nécessaire, que de nombreuses personnes sont ciblées en fonction de leur orientation sexuelle, et ce malgré «une plus grande acceptation sociale» au fil des années.

Ainsi, selon une enquête de l'Ined publiée en 2015, «la moitié des lesbiennes et le trois quart des bisexuelles» ont déclaré avoir subi «au moins une forme de violences (drague importune, insulte, violences physiques, violences sexuelles)» dans l'espace public, contre moins d’un tiers des hétérosexuelles. Un constat que l'on retrouve également chez les hommes, avec une moindre importance : 33 % chez les gays et 41 % chez les bisexuels, contre 20 % pour les hommes hétérosexuels.

Et la sphère familiale n'est pas épargnée par ces violences. En effet, «les lesbiennes et les bisexuelles rapportent 2,5 fois plus de violences que les hétérosexuelles (47 % vs 19 %)», souligne l'étude.

Au-delà des violences, ces populations sont victimes de discriminations au quotidien. Selon l'observatoire de la LGBTphobie publié par l'Ifop en 2019, 35 % des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres interrogées ont déclaré «avoir fait l’expérience d’au moins une forme de discriminations au cours de leur vie, en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre».

Les LGBT discriminés au travail

Ces discriminations sont constatées en premier à l'école, puis dans le milieu du travail. Le dernier Baromètre du Défenseur des droits et de l'Organisation internationale du travail (OIT), publié en décembre dernier, pointe d'ailleurs «qu’une personne homosexuelle ou bisexuelle a trois fois plus de risque d’être victime de discrimination au travail par rapport à un individu blanc, hétérosexuel et en bonne santé».

Comme le rappelle Santé publique France, ces violences et discriminations peuvent avoir d'importantes conséquences sur la santé des victimes sur le long terme. Au niveau physique comme mental. Par exemple, les épisodes dépressifs et les idées suicidaires se retrouvent deux fois plus chez les homosexuels et bisexuels que chez les hétérosexuels.

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