En direct
A suivre

Manifestation des policiers : Gérald Darmanin annonce porter plainte à la suite des propos d’Audrey Pulvar

La candidate aux élections régionales en Ile-de-France n’avait pas mâché ses mots après la participation de Gérald Darmanin à la manifestation des policiers qui a eu lieu mercredi dernier devant l’Assemblée nationale, la jugeant «glaçante». Des propos que dénonce le ministre de l’Intérieur, qui annonce porter plainte au nom de son ministère contre l’ancienne journaliste.

«Une manifestation à l’appel de policiers en colère, soutenue par l’extrême droite, à laquelle participe un ministre de l’Intérieur qui marche sur l’Assemblée nationale pour faire pression sur les députés en train d’examiner un texte de loi concernant la justice, c’est une image qui pour moi, était assez glaçante», avait déclaré Audrey Pulvar ce samedi 22 mai au micro de France info.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, également candidat aux élections régionales dans les Hauts-de-France, a réagi ce dimanche soir à ces dires sur son compte Twitter, en déclarant : «Les propos de Madame Pulvar dépassent le simple cadre d’une campagne électorale et viennent profondément diffamer la police de la République. Je porte plainte au nom du ministère de l’Intérieur.» Selon les informations de l'AFP, il s'agit d'une plainte pour «diffamation».

Si ce rassemblement a certes été soutenu par Marine Le Pen, et que plusieurs élus du RN s’y sont rendus, des représentants de tout l’échiquier politique avaient également répondu présent aux côtés des policiers, notamment la maire de Paris Anne Hidalgo (Parti socialiste), le premier secrétaire du PS Olivier Faure, l’eurodéputé Europe Écologie-Les Verts Yannick Jadot, ou encore l’actuelle présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. Seule la France Insoumise n'a pas souhaité participer au rassemblement.

Pas de police sans justice

Pour rappel, la manifestation a été organisée le 19 mai dernier à l’appel des organisations syndicales, deux semaines jour pour jour après le meurtre du policier Éric Masson à Avignon, et en plein examen du projet de loi «pour la confiance dans l’institution judiciaire» à l’Assemblée. Ils dénonçaient notamment des lacunes de la justice française, qu'ils jugent en partie responsables des agressions d’agents des forces de l’ordre de plus en plus fréquentes. «Le problème de la police, c'est la justice», scandaient certains membres des syndicats de police lors de la manifestation.

La participation du ministre de l'Intérieur au rassemblement avait été vivement critiquée. Éric-Dupond-Moretti ayant été hué par les policiers lors de la manifestation et taxé de laxiste, Gérald Darmanin a été accusé de mettre le Garde des Sceaux en porte-à-faux en soutenant les manifestants plutôt que son propre gouvernement. Ils ont toutefois apaisé le débat, rappelant pour l’un qu’«il n’y a pas de bonne police sans une bonne justice», et pour l’autre que «la police sans la justice c'est le totalitarisme ; la justice sans la police, c'est l'impuissance.» 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités