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Salaires des enseignants : le ministre de l'Education débloque 700 millions d'euros pour 2022

Jean-Michel Blanquer a conclu le Grenelle de l'Education sur cette annonce, ce mercredi à Paris. Jean-Michel Blanquer a conclu le Grenelle de l'Education sur cette annonce, ce mercredi à Paris.[© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer vient d'annoncer ce mercredi 26 mai qu'une enveloppe de 700 millions d'euros sera débloquée pour le budget de 2022, destinée à la revalorisation des revenus des enseignants. dont 400 millions via de nouvelles primes.

«En 2022, une enveloppe de 700 millions d'euros sera dédiée aux revalorisations. Il y a 100 millions d'euros qui permettront la montée en puissance des mesures déjà décidées, 400 millions pour mettre en oeuvre les nouveaux engagements et 200 millions d'euros pour l'action sociale», a détaillé le ministre, à l'heure de conclure le Grenelle de l'éducation à Paris.

Priorité aux débuts de carrière

Durant trois mois, ce Grenelle a convoqué divers ateliers afin de «réfléchir aux modernisations de l'éducation nationale». Et si «l'ensemble des personnels est concerné par cette enveloppe» selon le ministère, «la priorité sera donnée aux débuts de carrière de manière à rendre attractif le métier d'enseignant».

Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7 % en début de carrière à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'objectif affiché de Jean-Michel Blanquer est donc «de rejoindre le peloton de tête des pays de l'OCDE».

«Cela porte à 1,1 milliards d'euros la somme accordée sur deux années à la revalorisation des enseignants», s'est ainsi félicité le ministre de l'Education, saluant une avancée «inédite». Le budget 2021 du ministère avait déjà été augmenté de 500 millions en année pleine, pour permettre une hausse ciblée sur les débuts de carrières. Avec des premières augmentations attendues à la fin du mois.

Pas de loi pour les syndicats

Pour autant, les syndicats continuent à faire grise mine. Ces derniers s'étaient battus pour obtenir une loi de programmation pluriannuelle gravant dans le marbre des hausses de salaires, sans succès. «C'est une vraie occasion manquée», a regretté Jean-Rémi Girard, président du SNALC (secondaire).

«Pour nous, une loi de programmation pluriannuelle était un moyen de montrer le soutien qu'on pouvait apporter au personnel de l'Education nationale qui a fait preuve d'un très grand engagement pendant la crise sanitaire, on a montré à quel point on a réussi à tenir la baraque», a-t-il ajouté.

«On est très loin de ce qu'attendent les enseignants, ça ne va pas assez loin, ce n'est pas des annonces qui vont révolutionner le métier», a également déploré Guislaine David, la secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Selon le ministre, la ventilation ainsi que les modalités de mise en oeuvre de cette enveloppe de 700 millions seront discutées «tout au long du mois de juin» avec les organisations syndicales.

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