En 2019, Hugo, un militant de l’association Roya Citoyenne âgé de 58 ans, avait été attaqué par une dizaine d’individus en pleine nuit à son domicile où il hébergeait quatre exilés nigérians, à Contes, dans le haut-pays niçois. Les prévenus seront jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de la Nice.
Des motivations racistes pourraient être à l’origine de l’agression commise par une dizaine d’individus littéralement déchainés et armés, torses nus et tatoués, criant des slogans nazis, selon des témoins. Ce dimanche 14 avril 2019, vers une heure du matin, Hugo le militant azuréen défenseur des migrants avait été violemment frappé à la tête avec une barre de fer lancée par l’un de ses agresseurs, ce qui lui avait valu une hospitalisation aux urgences, pratiquement inconscient, sanglé sur une civière.
La victime souffrait de multiples contusions et d’un traumatisme crânien, ayant nécessité des points de suture.
«Ils voulaient nous tuer»
En outre, les fenêtres de son appartement qu’il occupait avec les quatre demandeurs d’asile avaient été brisées. Tout comme celles de son véhicule sur lequel les assaillants s’étaient littéralement acharnés. Malgré plusieurs tentatives, le groupe n’était pas parvenu à forcer la porte du logement de la victime qui avait déposé plainte. «Ils voulaient nous tuer», insistait Aziz, l’un des demandeurs d’asile.
Quelques heures après l’attaque, une enquête avait été ouverte par la gendarmerie pour «violences avec armes en réunion», «destruction de propriété» et «tentative de violation de domicile».
Les prévenus seront jugés ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de la Nice.