Critiqué sur sa droite à propos de la lutte contre l'immigration, Emmanuel Macron semble vouloir montrer son action en la matière, en organisant, ce mercredi 9 juin, une grande réunion sur ce sujet à l’Elysée.
Prévue pour cet après-midi, il y sera notamment question du «laisser-passer consulaire» que les pays accordent, ou pas à leurs ressortissants entrés illégalement en France et devant être expulsés.
Cette «réunion de travail» sur l'immigration, révélée par Europe 1 et confirmée par l’AFP, verra notamment la participation de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.
Certains «n'ont pas vocation» à rester sur notre sol
«Il y a des personnes qui sont appréhendées et qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire français, qui ont donc vocation à être expulsées de notre sol, et que nous ne pouvons expulser car les pays d'origine ne délivrent pas toujours ou très tardivement des laisser-passer consulaires», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ce mercredi après le Conseil des ministres.
D'après Europe 1, les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) sont particulièrement visés. En moyenne, ils refuseraient le retour chez eux d’un ressortissant sur deux. De quoi laisser les autorités françaises bloquées avec ces étrangers en situation illégale.
Parmi les pistes étudiées, Emmanuel Macron envisagerait de «restreindre la délivrance de visas» (qui servent de droit d’entrée en France, ndlr) pour les ressortissants de ces trois pays.