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8 Français sur 10 favorables aux courses poursuites pour mettre fin aux rodéos sauvages

Les rodéos urbains sont de plus en plus fréquents et extrêmement dangereux. Dans ce contexte, selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS dévoilé ce jeudi 10 juin, près de 8 Français sur 10 souhaitent que les policiers mettent tout en oeuvre pour les arrêter, quitte à entamer des courses-poursuites avec leurs auteurs.

Plus précisément, 78% des sondés se disent d'accord avec cette option «même si c’est très dangereux», tandis que 22% des répondants pensent qu’il faut «interdire aux policiers d’entamer une course-poursuite car cela peut entraîner des accidents graves pour les conducteurs de deux-roues concernés», en cas de refus d'obtempérer.

Les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont plutôt favorables à l’interdiction des courses-poursuites (34%), en comparaison avec les 65 ans et plus qui privilégient l’intervention policière et ne sont que 15% à souhaiter les interdire. Les résultats sont ensuite sensiblement les mêmes en fonction de la taille de l’agglomération : dans les communes de moins de 2.000 habitants, 78% des sondés souhaitent l’arrestation coûte que coûte des motards qui font des rodéos, contre 76% pour les sondés des villes de plus de 100.000 habitants, et 79% pour l’agglomération parisienne.

Tandis que les Français proches de la gauche sont plus enclins à interdire les interventions policières pour mettre fin aux rodéos (41% pour les proches de la France Insoumise, 24% pour le Parti socialiste), les sondés plutôt de droite soutiennent davantage les arrestations (88% pour les proches des Républicains, 85% pour les proches du Rassemblement national).

Fin des courses-poursuites à Sarcelles

Il y a quelques jours, une note de la commissaire de Sarcelles, dans le Val d’Oise, demandait justement aux fonctionnaires de police de ne plus prendre en chasse les automobilistes ou motards qui refusent d’obtempérer, car ces courses-poursuites peuvent engendrer de graves accidents de la route. Une exception à la règle : les délits de fuite en cas de «crime de sang flagrant». Une décision qui a provoqué la gronde des syndicats de police, qui soutiennent que leur travail consiste à arrêter les délinquants sur la voie publique, et qui craignent que le phénomène ne s'aggrave en cas d'impossibilité de mener à bien les arrestations.

La police du Val d'Oise souhaite plutôt privilégier les enquêtes, pour identifier les délinquants et saisir leur véhicule plutôt que des interventions dangereuses, tant pour les policiers que pour les populations et les délinquants.

Pour rappel, le rodéo sauvage peut être puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende, et les peines peuvent monter à deux ans de prison si les faits sont commis en réunion, et à trois ans d'emprisonnement en cas de conduite en état d'ivresse, sous l'empire de stupéfiants ou sans permis de conduire.

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