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Panne des numéros d’urgence : l'enquête interne d'Orange confirme un «bug» de logiciel

Le numéro du Samu (15) avait notamment été touché. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

L’opérateur de télécommunication Orange a publié ce vendredi les résultats de l’enquête interne qui a suivi la grave panne des numéros d’urgence survenue le 2 juin dernier. Il en ressort que cette panne de grande ampleur était bien due à un «bug» logiciel.

Durant ce dysfonctionnement, qui a duré une large partie de la soirée, les numéros du Samu (15), de la police (17), des pompiers (18) et le numéro unique européen (112) étaient inaccessibles, ou très difficilement. Les personnes cherchant à les joindre devaient appeler plusieurs fois ou se rabattre sur des numéros à dix chiffres, mis en place dans l’urgence.

Durant ce laps de temps, cinq décès suspects ont été constatés dans le Morbihan, en Haute-Saône, sur l'île de la Réunion, dans les Bouches-du-Rhône et en Vendée, où un enfant est mort. Au global, il est désormais établi que 11.800 appels, soit 11% du total, n'ont pas été acheminés pendant la panne, toujours selon l'enquête d'Orange

Cette enquête interne avait pour objectif «d'identifier les causes précises de cet incident, d'étudier les processus d'alerte et d'émettre des recommandations pour en tirer tous les enseignements nécessaires», avait indiqué l’entreprise. Avant de rendre publiques ses conclusions, elle avait également avancé la piste d’un «incident technique sur un équipement de type routeur qui achemine le trafic». Une opération de maintenance ayant provoqué des pannes aléatoires avait aussi été pointée par le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le gouvernement avait annoncé vendredi dernier le lancement d'un audit «de contrôle de la sécurité et de l'intégrité» du réseau et des services d'Orange, piloté par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi). Ses conclusions sont attendues dans un délai de deux mois.

«Nous déplorons des victimes qui sont susceptibles d'avoir été causées par ce grave incident», avait déclaré le Premier ministre Jean Castex, en précisant qu'il se prononçait «sous réserve évidemment de ce que diront les enquêtes, notamment les enquêtes judiciaires qui sont ouvertes».

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