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L'Institut Pasteur de Lille autorisé à tester son suppositoire contre le Covid-19

Les chercheurs de l'IPL étaient prêts à lancer les essais cliniques depuis le début de l'année.[LOIC VENANCE / AFP]

Ce pourrait être un nouvel allié pour lutter contre la pandémie : le Clofoctol, traitement contre le Covid-19 élaboré par l'Institut Pasteur de Lille (IPL), va pouvoir être testé. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donné son feu vert, samedi 12 juin.

Les chercheurs de l'IPL ont attendu de longs mois avant d'obtenir ces autorisations. Selon France Bleu, ils étaient prêts à lancer les essais cliniques de ce traitement sous forme de suppositoire dès le début de l'année. A présent, le directeur général de l'établissement, Xavier Nassif, espère pouvoir commencer «à la fin du mois».

Cette étude doit mobiliser 700 personnes, répondant à des critères précis. Ils doivent être domiciliés dans la région, âgés de plus de 50 ans, non vaccinés et présenter des symptômes récents du Covid-19. Pour cibler les participants adéquats, les chercheurs de l'IPL se sont assurés du concours de tout un réseau de médecins généralistes œuvrant dans les Hauts-de-France.

Le Clofoctol, administré deux fois par jour pendant cinq jours, est censé éviter les formes graves de la maladie. Aussi, une moitié des sujets recevra le traitement, quand l'autre aura droit à un placebo. Tout l'intérêt de l'étude sera d'observer si le médicament a une influence sur l'évolution des symptômes.

Interrogé par La Voix du nord, le directeur scientifique de l'Institut, Benoît Deprez, explique que «le nombre de patients dont l'état s'aggrave» sera comparé entre les deux groupes. Si l'analyse des données permet de démontrer que l'administration de Clofoctol induit une réduction du risque d'aggravation de 50%, alors l'IPL pourra envisager l'étape suivante. A savoir une «demande d'autorisation de mise sur le marché».

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