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Régionales en Île-de-France : les 3 mesures phares d'Audrey Pulvar (PS)

Audrey Pulvar est candidate aux régionales pour Île-de-France en Commun. Audrey Pulvar est candidate aux régionales pour Île-de-France en Commun.[© Ludovic MARIN / AFP]

Soutenue par le PS, Audrey Pulvar est aujourd'hui candidate aux élections régionales en Île-de-France. Celle qui a rejoint, en tant qu'adjointe chargée de l'alimentation durable et de l'agriculture, l'équipe de la maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite une «région à la hauteur des défis climatique, sociaux et démocratiques».

De fait, l'ancienne journaliste invite tous ceux qui se retrouvent dans «les valeurs de la gauche écologiste, féministe, solidaire» et «dans les valeurs de notre République et de son ambassadrice, la laïcité» à la rejoindre. Pas question donc de rester cantonner à un parti unique, la liste qu'elle porte, Île-de-France en Commun, concentre plusieurs partis et mouvements issus de la gauche.

L'objectif de l'adjointe parisienne ? «Construire une région protectrice, juste, apaisée [...] qui prépare notre avenir commun et celui de nos enfants», explique Audrey Pulvar dans son édito de campagne, aspirant à faire de l'Île-de-France «une Région à la hauteur des défis climatiques, sociaux et démocratiques».

Parmi ses grands projets, présentés par la porte-parole de la campagne, également tête de liste dans les Yvelines, Dieynaba Diop, on trouve la gratuité des transports, la mise en place d'une assemblée citoyenne ainsi que la création d'une banque publique d'investissement régionale.

La gratuité des transports

La gratuité des transports est l'une, sinon la toute première proposition d'Audrey Pulvar, annoncée par la candidate pour tous les Franciliens depuis le mois de septembre dernier. Le principe ? Mettre en place la gratuité dans les transports en commun de la région (métro, RER, bus, tram).

«Bien sûr, il y a aura une mise en œuvre progressive», annonce Dieynaba Diop, soulignant que la mesure s'appliquera d'abord à tous les jeunes de moins de 18 ans et aux 18-25 ans sans emploi, avant de s'étendre au fil des mois au reste de la population. Et d'assurer : «nous estimons que les transports en commun sont avant tout un service public et qu'à ce titre, ils ne doivent pas être financés par le contribuable».

Pour cela, l'équipe d'Audrey Pulvar prévoit de mettre à contribution un certain nombre d'entreprises mais également les Franciliens les plus riches. Estimée à 2,5 milliards d'euros, la gratuité des transports serait alors financée par la «taxe fiscale sur les activités polluantes», sur les «transports routiers les plus polluants qui traversent la région», par la «contribution des grandes entreprises du e-commerce» mais aussi par les «fortunes immobilières de plus de 1 million d’euros».

«Nous souhaitons rétablir un peu d’équité sociale. La suppression de l’ISF [l'impôt sur la fortune, NDLR] a fait perdre 1,5 milliard d'euros pour les régions», explique la porte-parole d'Île-de-France en Commun. Pour elle, si «on fait un cadeau aux 100 familles les plus riches», on peut bien en faire pour tout le monde «notamment pour les plus modestes». «On estime que c’est une question de volonté politique», conclut-elle.

L'assemblée citoyenne du long terme

Autre proposition phare d'Audrey Pulvar : celle de mettre en place une «assemblée citoyenne du long terme». L'idée est de proposer à 150 citoyens franciliens, représentatifs de la population et tirés au sort parmi ceux qui le souhaitent, d'être pleinement associés au processus de décisions de la politique régionale.

«De plus en plus de citoyens se détournent de la politique et des élections, ont du mal à trouver du sens dans la politique, nous les souhaitons à côté de nous, tout au long de la mandature», fait savoir Dieynaba Diop, qui promet qu'il ne s'agira «pas d'un gadget». Et d'expliquer : «le but sera de discuter ensemble de ce qui compte. On estime qu'à côté de la démocratie représentative, il faut également de la démocratie participative. Ce qu'Audrey Pulvar aime appeler le "génie citoyen"».

la banque publique d’investissement régionale

«Nous sortons d’une période particulièrement difficile à cause du Covid. Nos commerces vont avoir besoin d’être accompagnés. C'est pourquoi nous souhaitons la création d’une banque publique régionale pour sauver les entreprises», présente la tête de liste dans les Yvelines, qui ajoute qu'il s'agira d'aider «n'importe quel commerce» ainsi que les «entrepreneurs».

Et encourager ainsi «l’investissement vers l’économie sociale et solidaire», en faveur des «emplois non délocalisables» et d'autres filières stratégiques telles que l'hydrogène vert, le photovoltaïque organique et ce, «pour une réindustrialisation verte». «C'est la branche qui a le mieux tenu, nous voulons la développer. Elle est l’avenir de notre économie», assure Dieynaba Diop.

Concrètement, cette banque publique apportera des capitaux à ceux qui en ont besoin, «sous forme de prêts d’investissement» ou encore «de participation au capital». Au total, la porte-parole d'Audrey Pulvar estime qu'environ 50.000 projets franciliens pourraient être portés par cette banque.

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