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Régionales en Île-de-France : les gauches s'unissent derrière Julien Bayou pour le second tour

Arrivé en troisième position du premier tour des élections régionales mais en première place des candidats de gauche, avec 12,95 % des voix, l'écologiste Julien Bayou se positionne en leader pour la gauche francilienne. Ce lundi 21 juin, ses concurrentes Audrey Pulvar et Clémentine Autain ont annoncé le rejoindre pour le second tour.

Elles auraient pu y aller seules, mais les deux candidates, la socialiste Audrey Pulvar (Ile-de-France en Commun) et l'insoumise Clémentine Autain (Pouvoir vivre en Ile-de-France), ont préféré fusionner leurs listes avec celle de l'écologiste Julien Bayou (L'écologie évidemment) pour le second tour. Seul moyen selon elles pour faire tomber Valérie Pécresse. Une alliance attendue donc, qui pourrait faire basculer les résultats des élections régionales.

Et c'est Julien Bayou lui-même qui a annoncé la bonne nouvelle à ses électeurs, se disant désormais «uni avec Audrey Pulvar et Clémentine Autain [...] vers la victoire pour une région écologique et solidaire». «Tout le monde avait le désir et la volonté d'aboutir très vite [à cet accord] pour se mettre en ordre rapidement pour proposer une alternative à la présidence de Valérie Pécresse», a-t-il en outre fait savoir.

«Une vingtaine de mesures prioritaires»

«Nous sommes très heureux de vous annoncer que nous avons trouvé un accord, fusionné nos listes et enrichi notre projet. Je remercie Audrey Pulvar et Clémentine Autain d'avoir annoncé se mettre au service du rassemblement. Ce n'était pas que des mots», s'est ainsi exprimé Julien Bayou un peu plus tard ce lundi, présentant un «projet enrichi» fort d'«une vingtaine de mesures prioritaires».

«Parmi lesquelles, la biodiversité, la protection des terres agricoles, la gratuité des transports en commun ainsi qu'un investissement tout particulier – parce que nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire – sur la question des centres de santé et de la formation du personnel soignant», a ainsi énuméré le candidat de la gauche rassemblée.

«Nous sommes en mesure de rivaliser avec la présidente sortante», a-t-il assuré, soulignant l'«espoir de l'emporter dimanche» et «de mettre l'Île-de-France sur la voie de la transition écologique et de la justice sociale». Et d'ajouter : «C'est aussi pour cela que nous avons tenu que note rassemblement soit aussi complet, pour ne pas qu'une voix de gauche et d'écologiste ne manquent dimanche».

Ensemble, les trois candidats cumulent en effet 34,26 % des voix, contre 35,94 % pour Valérie Pécresse, et s'approchent donc du score de la présidente sortante. Quant aux deux autres candidats, Jordan Bardella pour le Rassemblement National (13,12 %) et Laurent Saint-Martin pour la République en Marche (11,76 %), difficile de penser qu'ils fassent un bien meilleur score au second tour, et ce même en cas de sursaut de leur électorat.

«Le temps est venu de se rassembler»

Un boulevard s'offre à Julien Bayou donc, qui a appelé dès l'annonce des résultats dimanche soir à «un sursaut historique» autour d'un projet pour le climat. «Les Ecologistes consolident leurs voix», s'est-il félicité, se réjouissant que «les préoccupations écologistes restent une priorité pour les Français». «Le temps est venu de se rassembler», a ainsi fait savoir celui qui – en plus d'être candidat en Ile-de-France – est aussi le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts, poussant «les listes de gauche à fusionner partout où elles le peuvent».

Il avait d'ailleurs été immédiatement soutenu dans sa démarche par la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui avait elle aussi appelé à «un large rassemblement des forces de gauche et des écologistes» derrière Julien Bayou, dans le but de «l'emporter la semaine prochaine». «La gauche et les écologistes sont ce soir la première force politique du pays. Elles doivent se rassembler partout pour le second tour», avait ajouté l'édile parisienne.

Les trois candidats tiendront leur premier point presse en commun dès ce lundi soir, afin de présenter l'accord et la fusion de leurs trois listes, avant de se déplacer ensemble à Aubervilliers (93) sur le thème de la rénovation énergétique.

«Le Parti socialiste a perdu son âme»

Une alliance aussitôt commentée par la principale intéressée. La présidente sortante (Libres ! ex-LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a assuré que le Parti socialiste avait «perdu son âme», en acceptant «de faire une alliance avec les amis de Jean-Luc Mélenchon [...], avec une gauche qui a perdu sa boussole républicaine».

«Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Anne Hidalgo», a-t-elle ajouté, rappelant d'anciens propos de la maire de Paris qui avait assuré – dans un tout autre contexte – que «les Verts avaient un problème avec la République». Par ailleurs, Valérie Pécresse a jugé que Jean-Luc Mélenchon, «interventions après interventions», «conspuait la République et les valeurs républicaines».

Mais «rien n'est gagné» pour autant selon elle. «Oui, il y aura un choix de société à faire dimanche et oui, ça sera serré», a-t-elle conclu, appelant à la «mobilisation de tous les Franciliens».

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