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La chanteuse lyrique Pretty Yende dénonce la «brutalité» de la police française à son arrivée à l'aéroport

La cantatrice de 36 ans affirme avoir été enfermée dans une cellule de rétention à l’aéroport de Roissy. La cantatrice de 36 ans affirme avoir été enfermée dans une cellule de rétention à l’aéroport de Roissy.[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Elle affirme avoir été traitée «comme une criminelle». La chanteuse lyrique sud-africaine Pretty Yende a publié un long message sur les réseaux sociaux ce mardi, dans lequel elle relate avoir été «brutalisée» par la police française à son arrivée à l'aéroport de Roissy.

Après avoir publié un court message sur Instagram lundi, dans lequel elle indique que «les douaniers (l') ont détenue et traitée comme une criminelle aujourd'hui», elle est revenue plus en détails ce mardi matin sur cet épisode, survenue à son arrivée sur le sol français, à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

«La brutalité policière est réelle pour quelqu'un qui me ressemble.» C'est par ces mots que commence le post de la cantatrice de 36 ans, qui fait le parallèle entre l'incident qu'elle a connue et les violences policières contre les Noirs.

Celle qui se produit en ce moment au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, dans l'opéra «La Somnambule», de Vincenzo Bellini, explique avoir été dépouillée de toutes ses affaires, y compris son téléphone portable, puis «déshabillée et fouillée comme une criminelle, et mise en cellule de rétention au terminal 2B du contrôle douanier Charles de Gaulle à Paris». «Choquée et traumatisée», elle raconte que les douaniers l'ont laissée seule dans cette cellule, froide et mal éclairée, avec seulement un morceau de papier «pour noter les numéros de téléphone qu' (elle) pouvai(t) appeler».

Remplie de «pensées négatives»

Selon elle, un douanier lui a parlé d'un «ton cassant et condescendant», et la plupart des policiers ont même refusé de lui «parler en anglais». «Il y avait plus de 10 policiers que je pouvais entendre parler et rire dans le couloir», ajoute-t-elle, assurant avoir été «remplie de tant de pensées négatives».

Elle explique avoir pu se sortir de cette situation grâce à «un appel téléphonique», sans préciser à qui il était adressé, ni ce qui lui a valu ce traitement brutal de la part de la police. La soprano conclut son message en soulignant qu'elle pourra tenir sa place sur scène ce mardi soir, l'accompagnant du hashtag #vivelafrance.

Dans un autre post publié quelques heures plus tard, Pretty Yende remercie ses fans pour leurs messages de soutien, assurant que la situation a été «bien gérée» et réitérant son amour de la France.

De son côté, selon les informations publiées sur le site Forumopéra, la police affirme que «Madame Yende n’a pas été maltraitée mais elle a tenté de rentrer sur le territoire Français sans titre de séjour », un responsable ajoutant que « les vérifications faites par la police constituent de la part de celle-ci une volonté de sauver le concert de Madame Yende, les fonctionnaires ayant eu toute latitude de lui refuser l’accès au territoire, ce qu’ils n’ont pas fait ».

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