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Île-de-France : la RATP ne vise pas un retour à la normale avant 2 ou 3 ans

Aujourd'hui, seuls 70 % des usagers sont de retour dans le métro. Aujourd'hui, seuls 70 % des usagers sont de retour dans le métro. [© ABDULMONAM EASSA / AFP]

La fréquentation habituelle des transports en commun franciliens – sur le réseau de la RATP – ne devrait pas revenir à la normale «avant deux ou trois ans», a estimé la PDG du groupe Catherine Guillouard ce mardi 6 juillet, espérant que les prolongements de lignes de métro, actuellement en construction, aideront à regagner des voyageurs.

«Aujourd'hui, [...] nous sommes à 70 % du trafic en semaine sur nos réseaux, et le week-end ça peut monter à 85 voire 90 % sur les RER», a-t-elle fait savoir sur Radio Classique ce mardi. Pour rappel, la RATP avait déjà perdu 43 % de sa fréquentation l'an dernier, avec des hauts et des bas en fonction des confinements successifs.

Télétravail, pas de touristes et essor du e-commerce

«Dans les 18-24 mois, on pourrait rester à 90 % de notre jauge habituelle», s'est tout de même félicitée la patronne de la Régie parisienne des transports en commun. Une baisse de fréquentation liée à la crise mais surtout, selon Catherine Guillouard, à «trois variables très importantes» pour la RATP. A savoir : l'importance du télétravail, pour lequel «on y verra plus clair [...] à la rentrée» explique-t-elle, l'absence des touristes, qui fournissent habituellement 10 % des recettes, et enfin, l'essor de l'e-commerce, que les Franciliens ont adopté pour faire leurs courses.

«Des facteurs positifs vont contrebalancer ça», a néanmoins avancé la PDG de la RATP, qui mise sur les «quatre extensions de lignes de métro [les 4, 11, 12 et 14, ndlr] à réaliser d'ici à 2024», espérant que cela sera «un facteur de contre-poids». «On risque d'avoir un creux pendant un certain temps, mais au fur et à mesure qu'on va rallumer des extensions de lignes, on va regagner [...] de la puissance de feu», a-t-elle résumé.

Enfin, la PDG de la RATP a refusé de s'exprimer sur les effets d'une éventuelle réforme des retraites avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron, et ce, alors que le trafic avait été très perturbé pendant la grande grève contre la réforme des retraites en décembre 2019 et janvier 2020. «Je crois que là, c'est vraiment le choix du gouvernement, honnêtement», a-t-elle dit, rappelant que son «boulot» était «d'essayer de trouver les voies et moyens pour qu'on fasse le mieux possible notre service en toutes circonstances».

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