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«Cette comparaison est odieuse» : le puissant témoignage d’un rescapé du Vel d’Hiv aux anti-vaccins qui reprennent l’étoile jaune (vidéo)

«Les larmes me sont venues», a confié Joseph Szwarc. Ce rescapé de la rafle du Vel d’Hiv s’est exprimé ce 17 juillet sur l’instrumentalisation de l’étoile jaune par certains anti-vaccins lors des dernières mobilisations contre les nouvelles mesures sanitaires en France.

Pour quelques-uns d’entre eux, le pass sanitaire revient en effet à créer une ségrégation entre vaccinés et non-vaccinés, comme celle qui existait entre juifs et non-juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Une comparaison «odieuse», selon Joseph Szwarc.

«Vous ne pouvez pas imaginer à quel point j’ai été touché», a-t-il ajouté. «Je l’ai portée, l’étoile, moi. Je sais ce que c’est. Je l’ai encore dans ma chair», a-t-il encore appuyé.

L’étoile jaune sur des Tee-shirts

Depuis l’annonce de l’extension du pass sanitaire aux lieux culturels, bars et restaurants, lquelle doit être effective aux adultes dès mercredi prochain, l’étoile jaune est reprise comme symbole par une partie des anti-vaccins.

L’humoriste Jean-Marie Bigard a notamment popularisé cette comparaison en mai dernier, lors d'un rassemblement à Paris. «Le pass sanitaire est une honte nationale», avait-il déclaré. «Il faut absolument mettre un signe distinctif comme on a fait avec les Juifs pendant la Seconde guerre mondiale.»

Des tracts et des tee-shirts sur lesquels figurent une étoile jaune ont été utilisés par certains anti-vaccins. Ces pratiques ont été condamnées par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui dénonce «un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah». «La vaccination contre le Covid-19 n’a pour objectif que de sauver des vies !», avait conclu le Conseil sur Twitter.

Joseph Szwarc, quant à lui, a appelé les citoyens à cesser cette comparaison et à «se lever» pour «ne pas laisser passer cette vague outrancière, antisémite et raciste, qui rode».

Le rescapé de la rafle du Vel d’Hiv prenait la parole à l’occasion de la «Journée nationale en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État Français». Le 16 et 17 juillet 1942, plus de 13.000 juifs avaient été arrêtés sous les ordres du gouvernement français et détenus dans le Vélodrome d’Hiver à Paris, avant d’être envoyés vers des camps d’extermination. Il s’agit de la plus grande arrestation de juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

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