En direct
A suivre

Julien Denormandie annonce «la fin du broyage des poussins» pour 2022

La décision gouvernementale concernant les poussins mâles, tous les couvoirs devront avoir «installé ou commandé» un appareil permettant de détecter le sexe des poussins. [Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie / Lionel Bonaventure / AFP].

Julien Denormandie l’assure : 2022 sera «l’année de la fin du broyage et du gazage des poussins mâles en France». Le ministre de l’Agriculture répond ainsi à une demande des associations de protection des animaux, qui militaient depuis plusieurs années contre cette pratique.

Un projet de décret sur le sujet est attendu «à la fin de l’été», a précisé Julien Denormandie dans un entretien accordé au Parisien.

Tous les couvoirs de poules devront, d’ici au 1er janvier 2022, avoir «installé ou commandé» un appareil permettant de détecter le sexe des poussins avant l’éclosion de l’œuf.

Actuellement, les poussins sont triés à la naissance en fonction de leur sexe. Les éleveurs recherchent soit des poules pour pondre des œufs, soit des poulets pouvant développer rapidement leur masse musculaire et ainsi être consommés. 

Les poussins mâles qui n’entrent dans aucune de ces catégories sont broyés. Ils sont environ cinquante millions chaque année en France.

10 millions d’euros de subventions

Déterminer le sexe des poussins avant l’éclosion permettrait aux éleveurs de tuer les mâles directement, sans souffrance avérée pour l’embryon. Le gouvernement a promis «dix millions d’euros sous forme de subventions» pour investir dans les machines appropriées.

Au niveau du consommateur, le surcoût est estimé à environ un centime d’euro pour le prix d’une boîte de six œufs. Julien Denormandie s’est montré optimiste. «Compte tenu des commandes déjà passées, les machines seront installées pour deux tiers de la production en France dès la fin du premier trimestre 2022», a-t-il assuré au Parisien.

Le ministre a également annoncé l’interdiction de la castration à vif des porcelets à partir de 2022. Son prédécesseur, Didier Guillaume, s’y était déjà engagé mais n’avait pas donné d’échéance. Si le projet consiste, pour l’instant, à éliminer les poussins mâles «plus tôt», certains laboratoires réfléchissent à une alternative.

Des scientifiques allemands travaillent ainsi sur une manière de repérer les poussins mâles suffisamment tôt pour pouvoir les sortir des couveuses et proposer leurs œufs à la consommation.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités