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Paris : faute de réservation, les hôtels indépendants de la capitale contraints de fermer

C'est l'une des conséquences dramatiques de la pandémie de Covid-19 sur l'économie : faute de touriste et donc de réservation, les hôtels indépendants vont devoir fermer leurs portes au mois d'août dans la capitale. Jusqu'à 70 % d'entre eux.

C'est en tout cas ce qu'a fait savoir Pascal Mousset, le président du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) Île-de-France. «Aujourd'hui, 40 % des hôtels parisiens sont fermés au mois de juillet. Dans les 15 jours, on estime que 70 % d'entre eux vont refermer, faute de réservation», a-t-il annoncé. Des estimations basées sur des sondages menés auprès des adhérents du GNI, qui ne concernent pas les grands groupes hôteliers de la capitale.

Vers des cessations de paiement ?

Selon lui, les aides de l'État «ne sont pas calibrées pour l'hôtellerie», alors que 25 % des adhérents de son syndicat auraient déjà consommé leur prêt garanti par l'État et risqueraient la cessation de paiement à l'automne. Et en effet, Paris n'a pas eu droit aux mêmes égards que la Corse, Lourdes (Hautes-Pyrénées) et aux stations de montagne, qui ont bénéficié de plans gouvernementaux spécifiques, à la fois pour sauver les entreprises et relancer les destinations. Sauf que la reprise touristique n'y est pas attendue avant la fin de l'année.

Les hôtels quatre étoiles, qui représentent «60 à 65 % des hôtels indépendants parisiens», souffrent particulièrement de la baisse du tourisme, alors que les déplacements depuis les pays non-européens sont encore largement restreints ou exigent une vaccination complète. «Avec le variant Delta et les contraintes qui sont faites sur les voyages, il n'y a pas de séjours parisiens», a-t-il ajouté, précisant que la rive gauche était la plus touchée.

Il assure néanmoins que les hôtels devraient en majorité ouvrir fin août, avec le lancement début septembre de salons internationaux à Paris. Le syndicat patronal représente les indépendants de l'hôtellerie-restauration, aux côtés d'autres organisations comme l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) et le Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC). L'antenne d'Île-de-France représente quelque 6.000 établissements de la région.

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