Deux jours après la coupure d'électricité volontaire dont a été victime le centre de vaccination anti-Covid d'Audincourt (Doubs), un adolescent de 16 ans, suspecté d'être l'auteur de cet acte de sabotage, a été interpellé et placé en garde à vue mardi soir.
Le jeune homme, qui aura 17 ans dans quelques jours, a été arrêté par la police alors qu'il circulait à vélo autour des lieux. «Il a été identifié sur la base des images de vidéosurveillance», a expliqué à l'AFP le maire socialiste d'Audincourt, Martial Bourquin, précisant que le suspect «n'était pas connu des services de la police municipale».
Auditionné au commissariat de Montbéliard ce mercredi matin, il aurait reconnu les faits, selon les informations de L'Est Républicain. Il est soupçonné d'avoir intentionnellement coupé les disjoncteurs d'alimentation électrique du centre de vaccination contre le Covid-19, et ceux du groupe électrogène de secours dimanche.
Des doses toujours utilisables
La panne d'électricité, qui avait duré moins d'une heure et demie, avait «mis en péril les 5.383 doses de vaccins» stockées dans les réfrigérateurs du bâtiment, selon Martial Bouquin. Envoyées vers un hôpital pour analyse, ces doses de vaccin Pfizer sont toujours viables et vont donc pouvoir être utilisées, a rapporté France Bleu Belfort-Montbéliard.
Cet acte de malveillance contre un centre de vaccination contre le Covid-19 n'est pas isolé. Deux autres sites en France ont été vandalisés en fin de semaine dernière. A Lans-en-Vercors (Isère), le centre installé dans la salle des fêtes a été inondé et tagué dans la nuit de vendredi à samedi. Puis, à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques), le chapiteau du centre a été en partie incendié dans la nuit de samedi à dimanche.