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Hôpitaux et Ehpad : l'Assemblée rétablit l'obligation du pass sanitaire

Depuis le mois de mai, le protocole sanitaire avait pourtant été allégé dans les Ehpad. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

Après un revirement de dernière minute, l'obligation de présentation du pass sanitaire pour entrer dans un hôpital ou un EHPAD a finalement été adoptée par les députés.

Le projet de loi d'origine proposait l'usage du pass sanitaire pour les soins programmés et les visiteurs. Mais jeudi, les députés avaient soutenu, par 70 voix contre 67, des amendements de la France insoumise (LFI) et des Républicains (LR) visant à supprimer cet alinéa.

«Si je devais résumer ce qui a été voté, il faut un pass sanitaire pour aller au restau, mais pas pour aller à l’hosto. Ce qui est totalement contradictoire avec l’esprit même du pass sanitaire qui consiste à faire des établissements où les personnes âgées, les personnes fragiles, les personnes malades résident, des sanctuaires éloignées du Covid», avait alors déclaré Olivier Véran, sollicitant une seconde délibération.

Un vote à la dernière minute

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un amendement de dernière minute déposé par le gouvernement a finalement été adopté, rétablissant la version initiale du projet de loi.

Dans le texte adopté en première lecture par l'Assemblée ce vendredi, le pass sanitaire est donc rendu obligatoire pour les visiteurs d'EHPAD et dans les hôpitaux pour les personnes venant voir un proche ou effectuer un soin programmé. Les urgences ne sont pas concernées.

Le droit de visite des familles menacé ?

Philippe Benassaya, député LR, avait insisté jeudi sur la nécessité «de préserver le droit aux soins quelles que soient les conditions sanitaires et quel que soit le statut vaccinal du patient». Il soulignait par ailleurs l'importance de protéger «le droit de visite» des familles, «à condition de respecter les gestes barrières».

De son côté, Caroline Fiat (LFI), aide-soignante de profession avait évoqué la situation délicate des «derniers moments» d'un patient et estimé qu'il était difficile d'exiger un pass sanitaire de la part de proches touchés par le chagrin.

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