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Que fait Emmanuel Macron aux Iles Marquises ?

Le président de la République a été accueilli par des centaines de danseurs et musiciens locaux.[Ludovic MARIN / AFP]

De tous les présidents français, Emmanuel Macron est le premier à se rendre dans les Marquises. La visite du chef d'Etat a pour principal objectif d'appuyer la candidature de cet archipel de la Polynésie française pour son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce dimanche 25 juillet, Emmanuel Macron est arrivé à Hiva Oa, où il a été accueilli par des centaines de danseurs et musiciens issus des six îles marquisiennes. Le président a pu profiter d'une cérémonie traditionnelle, au cours de laquelle un nom marquisien lui a été attribué par la maire de la ville. Célébrant la «part d'identité française [...] voulue et assumée» des Marquisiens, Joëlle Frébault a baptisé le chef d'Etat «Te Hakaiki Taha'oa», soit «le grand chef qui marche et qui va loin».

Emmanuel Macron s'est par ailleurs attiré les faveurs du public en saluant chacune des îles marquisiennes dans la langue locale lors de son discours. Qualifiant la «nature» et la «culture» de l'archipel de «trésor», le chef d'Etat a promis : «je me battrai à vos côtés pour que nous puissions classer à l'Unesco les Marquises».

La procédure a été lancée depuis plusieurs années par les autorités locales. Elles font valoir la valeur universelle exceptionnelle du «Bien îles Marquises», avec une inscription «mixte» combinant nature et culture. Neuf sites d'intérêts, situés sur les principales îles de l'archipel, sont notamment mis en lumière.

Une démarche «pour toute l'Océanie»

Côté nature il y a la «verticalité de falaises exceptionnelles» sur l'île de Ua Pou, mais aussi de nombreuses espèces de poissons et dauphins. Pour la culture, la candidature des Marquises souligne «une architecture monumentale cérémonielle et d'habitat sans précédent». Notamment grâce aux statues «tiki» et aux «paepae», ces hautes plate-formes en pierre qui servaient autrefois de maison aux Marquisiens. Le Matatiki, art graphique local, est aussi un marqueur fort de l'identité de l'archipel.

Pour Heremoana Maamaatuaiahutapu, le ministre de la Culture du gouvernement polynésien, «cette inscription est une démarche pour toute l'Océanie, parce qu'il faut dire au monde que certes, nous sommes des petits bouts de cailloux dans le Pacifique, mais nous avons des richesses qui méritent d'être inscrites au patrimoine mondial».

Des richesses qui, pour certaines, ont été offertes en cadeau à Emmanuel Macron. Debout sur une pirogue traditionnelle, le président français a remercié les habitants de l'archipel : «Vous m'avez offert dans une boîte faite de votre artisanat les plumes de chacun des oiseaux de vos îles et j'y ai enfermé une part de vos chants, de vos danses et de vos sourires. Je les emporte avec moi, contre mon coeur».

Plus tôt dans la journée, le chef d'Etat s'est également recueilli sur les tombes de Paul Gauguin, mort en 1903 et de Jacques Brel, décédé en 1978. Accompagné du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a aussi eu l'occasion d'échanger avec Edouard Fritch, président de la Polynésie française, et les membres de son gouvernement. Une réunion notamment consacrée à la crise du Covid-19.

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