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Écoles : La fédération des parents d'élèves dénonce une «éviction» des enfants non vaccinés

Les élèves vaccinés pourront continuer à suivre les cours en présentiel lorsqu'un cas de coronavirus sera déclaré dans la classe. [© Thomas Samson / AFP]

Une «éviction» des élèves, une «école à deux vitesses»... Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a dévoilé mercredi 28 juillet le protocole sanitaire mis en place à la rentrée, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne passe pas auprès de la FCPE.

La Fédération des conseils de parents d'élèves a en effet sévèrement critiqué les aménagements proposés par le gouvernement. Dans sa ligne de mire : la différence de traitement entre les élèves vaccinés et les élèves non vaccinés. 

Jean-Michel Blanquer a annoncé que si, dans une classe, un collégien ou un lycéen était testé positif au coronavirus, les élèves vaccinés pourraient continuer de suivre les cours en présentiel. En revanche, les non vaccinés devraient rentrer chez eux pour une semaine de classe à distance. 

Une «école de la discrimination»

«Nous sommes passés d'une campagne d'incitation à la vaccination à l'éviction d'une partie des élèves», a déploré la FCPE dans un communiqué. «Après plus d'un an de crise sanitaire, élèves, parents et enseignants pouvaient attendre mieux qu'un tri pur et simple des élèves.» Le co-président de la FCPE, Rodrigo Arenas, a quant à lui dénoncé «une école de la discrimination». 

Pour la FCPE, il est évident que ce protocole aura de graves conséquences sur l'apprentissage des élèves non vaccinés. «Aucune embauche n'a eu lieu pour la mise en place de la continuité pédagogique», a dénoncé l'association. «Les élèves non vaccinés qui resteront à domicile ne bénéficieront pas de cours à distance (...) puisque les professeurs seront en classe.» 

Ils pâtiront donc de leur statut de non vacciné, alors que celui-ci n'est même pas de leur ressort : l'accord parental est nécessaire à la vaccination des élèves de 12 à 15 ans, rappelle la FCPE. 

La FCPE «très inquiète» 

La FCPE se dit «très inquiète» d'un protocole qu'elle qualifie de «pass sanitaire déguisé». Jean-Michel Blanquer avait pourtant assuré qu'il n'était pas question de l'imposer dans les écoles. L'objectif est, selon lui, de garder les établissements scolaires ouverts le plus longtemps possible tout en incitant à la vaccination. 

Le ministre a d'ailleurs prévu l'ouverture de 6.000 à 7.000 centres de vaccination à proximité des écoles. Des «sorties scolaires» en centre de vaccination seront également organisées pour les adolescents souhaitant se faire vacciner, a indiqué le ministère de la Santé à CNEWS. Ces mesures n'ont, là encore, pas du tout convaincu la FCPE. «La vaccination n'est en aucun du ressort de l'Education nationale», a-t-elle asséné. «Si la vaccination est nécessaire, ayez le courage de la rendre obligatoire plutôt que de discriminer les enfants !», a réagi Rodrigo Arenas sur Twitter. 

Outre ces mesures, le ministère a prévu quatre scénarios possibles, correspondant à quatre niveaux de circulation du virus. Dans le plus restrictif, le niveau 4, le masque sera de nouveau obligatoire à l'extérieur et les activités physiques ne pourront avoir lieu que dehors. 

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