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Antisémitisme : le fondateur du site «Ils sont partout» mis en examen

L'homme a été placé sous contrôle judiciaire. L'homme a été placé sous contrôle judiciaire. [LOIC VENANCE / AFP]

Le créateur d'un site antisémite répertoriant des personnalités de confession juive ou présentées comme telles, baptisé «Ils sont partout», a été mis en examen samedi.

Samuel Goujon a été inculpé notamment pour «injure publique à raison de l'origine, de l'appartenance à une ethnie, une race ou une religion», «provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence» et «provocation publique à commettre des atteintes volontaires à la vie», a indiqué le parquet de Paris. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Le 10 août, alors que de nombreux signalements avaient été envoyés à Pharos - la plate-forme permettant aux internautes de signaler des contenus sur internet qui leur semblent illicites -, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé avoir fait un signalement au procureur pour que des poursuites soient engagées contre les auteurs du site et que ce dernier soit fermé «au plus vite».

Le pôle «haine en ligne» du parquet de Paris avait ouvert une enquête, confiant les investigations à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

une référence à un hebdomadaire de l'occupation nazie 

Le site, qui n'est plus accessible, affirmait présenter un «recensement dûment vérifié de personnalités françaises et internationales» de confession juive, en fonction de leur appartenance au monde politique, des médias, de la culture et de l'économie. Chacune d'elle était associée à une photographie et une courte biographie.

Le nom du site est une référence à l'hebdomadaire «Je suis partout», principal titre de presse collaborationniste et antisémite en France sous l'occupation nazie (1940-1944).

Le site, qui existait depuis au moins 2020, est également associé à plusieurs liens vers des comptes sur les réseaux sociaux, notamment le Russe VKontakte, l'Américain ultraconservateur et conspirationniste Gab, le «Google russe» Yandex, ou encore sur la messagerie instantanée Telegram.

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