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Didier Raoult : Variants, immunité collective, mise à l'écart… ce qu’il faut retenir de son interview sur CNEWS

Le directeur général de l’IUH Méditerranée Infection, le professeur Didier Raoult, était ce lundi 23 août l’invité de Laurence Ferrari en direct de Marseille dans La Matinale sur CNEWS.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ICI

Au cours de cet entretien, le spécialiste de 69 ans est notamment revenu sur l'émergence des variants.  «Au mois de juillet (2020, ndlr), en regardant tous les jours l'évolution des cas, j'ai immédiatement émis hypothèse qu'il s'agit d'une nouvelle épidémie», a-t-déclaré.

«des épidémies successives»

«Et effectivement, c'était le premier variant, alors qu'à l'époque personne ne parlait de variant. Il a fallu attendre le mois de novembre que les Anglais le dise». Didier Raoult a ensuite expliqué que «ce sont des épidémies successives» et que «ceux qui ont vécu ces épidémies successives sont ceux qui ont les frontières ouvertes».

Et à Marseille, «nous sommes extrêmement bien placés pour les déplacements», a-t-il poursuivi avant de détailler la chronologie des épidémies.

«La deuxième épidémie venait d'Afrique, puis la troisième, «Marseille-2», d'Espagne, et celle qui a suivi, «Marseille-4», venait d'Eure-et-Loir», de l'élevage de visons. Et c'est cette dernière «qui nous a fourni une épidémie européenne absolument considérable», a-t-il affirmé, avant d’évoquer l’immunité collective.

«Je ne vois pas le côté immunitaire, je vois le côté du virus»

«Je ne sais pas trop ce que c’est que l’immunité collective», a lancé Didier Raoult. «Je ne vois pas le côté immunitaire, je vois le côté du virus. Dans les mutations successives, il y a deux manières de s’implanter pour un virus : soit d’être très aggressif et très rapide, soit d’être lent et pas mortel».

Dans le cas de la grippe par exemple, «la première forme, au XXe siècle, était incroyablement rapide et mortelle, mais cette forme a fini par disparaître», rappelle-t-il. Puis, petit à petit, «des formes de grippes beaucoup plus banales et communes se sont implantées». Et d’après lui, c’est qui pourrait arriver avec le Covid-19.

«une diminution de la gravité»

«On voit déjà que le varian Indien est moins grave que le variant anglais qui, lui-même, était moins grave que le Marseille-4. (…) On a déjà l’impression qu’il y a une diminution de la gravité», a ajouté le directeur général de l’IUH Méditerranée Infection, qui estime par ailleurs que dans ce pays, «on ne peut plus être intelligent» et qui a «l’habitude d’être pris comme bouc-émissaire».

Au 31 août, Didier Raoult aura officiellement atteint l'âge de la retraite en tant que professeur des universités-praticien hospitalier. La question de son départ se pose donc.

«mon activité me pèse»

Alors que la décision finale devra être prise par les 18 membres du conseil d'administration de l'IH, le professeur, qui est chef de service depuis 32 ans, a «le sentiment d’avoir réalisé ce qu’(il) devait faire». «Je reconnais que mon activité me pèse maintenant», a-t-il confié.

Il a enfin précisé que, malgré les déclarations pro-Raoult qui fleurissent dans les manifestations anti-pass et sur les réseaux sociaux, il n’a pas d’ambitions politiques. «Je ne saurais pas le faire, a-t-il conclu. Ce ne sont pas des décisions guidées par la rationalité. Cela ne m’intéresse pas.»

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