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La France a connu son pire été depuis 2014

Cet été 2021 a été particulièrement médiocre. [©Valery HACHE / AFP]

Pluie, froid, vent…Ces derniers mois, la météo n’a pas été très clémente dans l'Hexagone, au grand dam de la plupart des vacanciers.

Comme le confirme le météorologiste Guillaume Séchet, créateur du site meteo-villes.com, à l’exception du mois de juin, cet été 2021 a été «particulièrement médiocre, presque autant que celui 2014». Il y a sept ans, précise-t-il, «les mois d’août et de juillet avait été plus humides».

En moyenne, «il y avait eu un excédent [de pluie] de 40% sur la France, alors que cette année, il est de 23%». Si certaines régions sont passées à travers les gouttes, notamment le Sud-Est, où il a fait très chaud, le mois de juillet a été particulièrement arrosé, avec parfois plus de 500 millimètres entre le Jura et les Alpes du Nord.

l’anticyclone des Açores et la goutte froide

Le mois d’août a été «quant à lui plus sec, mais très nuageux». Toutefois, globalement, les températures n’ont pas été très inférieures aux normales. En juillet, «on était en moyenne à -0,2 degrés et au mois d’août, à -0,6 degrés en dessous de la normale».

Si le thermomètre ne s’est pas affolé, s’est notamment en raison de la position de l’anticyclone des Açores, une zone de haute pression atmosphérique. Pour qu'un été soit chaud, il se positionne sur les Iles britanniques. Mais cet été, explique le spécialiste, il est resté «sur les Açores, donc assez loin de nous».

Par conséquent, «on a un courant océanique qui domine, des vents d’ouest chargés d’humidité, et avec de la fraîcheur». Ce courant océanique a également favorisé la formation de plusieurs gouttes froides qui ont stationné sur la France et occasionné de fortes pluies.

un ÉTÉ frais QUE L’ON RISQUE DE REGRETTER

Une goutte froide est une poche d'air froid qui apparaît à plus de 5.000 mètres d'altitude et qui est difficile à prévoir, poursuit Guillaume Séchet. C’est pour cette raison que les prévisions n’ont pas été très bonnes. Au printemps, les tendances saisonnières privilégiaient en effet un été chaud.

Mais ce phénomène météorologique n’en reste pas moins banal. «Il y en a de plus en plus fréquemment depuis la fin des années 1980, quand on a constaté un réchauffement climatique de la planète», note-t-il. 

Le météorologiste, qui a répertorié le temps qu’il a fait au cours de ces derniers étés en France dans une chronique, rappelle néanmoins que, même si cet été 2021 a été relativement décevant côté températures, on risque de le regretter à l’avenir. Dans quelques années, conclut-il, «on ne pourra plus souffler car il n'y aura que des canicules.»

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