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Contrôle des forces de l'ordre : l'exemple de l'IOPC britannique

Emmanuel Macron doit clôturer, mardi à l'école de police de Roubaix, le Beauvau de la sécurité sur l exercice du métier de policier. Photo d illustration. [PATRICK KOVARIK / AFP]

En réponse aux critiques récurrentes qui visent l'IGPN (la «police des polices») Emmanuel Macron devrait annoncer, ce mardi à Roubaix (Nord), une forme de contrôle externe et indépendant portant sur l'action «générale» des forces de l'ordre, selon une information de CNEWS. L'occasion de voir ce qui se fait ailleurs chez nos voisins, comme au Royaume-Uni, en matière de contrôle de la police.

Le modèle britannique est construit autour de l'Independent Office for Police Conduct (IOPC). La police des polices britannique revendique indépendance et transparence dans ses enquêtes sur les possibles bavures les plus graves des forces de l'ordre. Mais elle n'échappe pas à la critique, notamment sur sa lenteur.

Le débat sur les violences policières en France a posé la question du contrôle de la police, sujet sur lequel le Royaume-Uni se distingue par son approche.

«Nous prenons nos décisions de manière totalement indépendante par rapport à la police et au gouvernement», se targue, sur son site internet, l'institution créé en 2018 supervisant la conduite des forces de l'ordre en Angleterre et au Pays de Galles et leurs 130.000 policiers.

Cette autonomie se traduit dans sa gouvernance : aucun des membres de sa direction n'est issu de la police, à laquelle le directeur général ne peut d'ailleurs pas avoir appartenu, contrairement à la France, où l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) est régulièrement fustigée pour sa partialité et son opacité supposée.

25% d'anciens policiers parmi les enquêteurs

Son directeur général Michael Lockwood, qui répond devant le Parlement, a exercé auparavant des postes à responsabilité au sein d'autorités locales londoniennes. D'autres membres de la direction viennent du monde institutionnel et associatif voire du secteur privé. Parmi les enquêteurs, seuls 25% sont d'anciens policiers.

La plupart des plaintes sont traitées directement par les forces de police concernées, l'IOPC n'enquêtant que sur les plus graves, comme un décès à la suite d'une intervention policière, une violente agression ou un cas sérieux de corruption.

Fort d'un millier d'employés, il définit aussi les normes pour le traitement des plaintes par la police et vise à en améliorer les pratiques.

«plus de transparence»

Emmanuel Macron a annoncé, en avril dernier dans le Figaro, la création d'une «délégation parlementaire chargée du contrôle (des) forces de l'ordre», à l'image de la délégation pour le renseignement.

Le contrôle sera «externe» à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). S'agissant du fonctionnement de cette institution, l'Elysée a affirmé qu'il y aurait «plus de transparence» et une «plus grande effectivité de (ses) préconisations».

Emmanuel Macron doit clôturer, ce mardi 14 septembre à l'école de police de Roubaix, le Beauvau de la sécurité, vaste concertation destinée à améliorer les conditions d'exercice du métier de policier.

Parmi les mesures annoncées devraient figurer des dispositions sur la vidéosurveillance, la formation des forces de l'ordre, l'encadrement et «l'attractivité» des fonctions d'agent de police judiciaire.

Les mesures seront d'ordre «législatif et réglementaire» et pour le «court et le moyen terme».

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