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Val-de-Reuil : la mairie envahie et le maire enfariné après une semaine de tensions entre communautés

La mairie de Val-de-Reuil, dans l'Eure, a été envahie par plusieurs dizaines de personnes ce samedi 11 septembre. Le maire a été pris à partie et enfariné.

Marc-Antoine Jamet, à la tête de la ville depuis 2001, décrit «des scènes de chaos», avec «une trentaine» de personnes qui, alors que plusieurs mariages sont en cours, invectivent les employés de la mairie, cassent la porte de la salle du conseil, et provoquent même le «malaise» du fils d'un marié.

Une adjointe au maire, Fadilla Benamara, a été directement prise à partie. Elle souffre d'hématomes et restait, plusieurs heures après les événements, encore très choquée. «Ce qu'ils ont fait est minable, et inacceptable !», a-t-elle réagit auprès de France 3.

Les individus, dont la plupart ne sont pas des habitants de la commune, s'étaient réunis à l'appel de la Ligue de Défense Noire Africaine, qui organisait une manifestation non autorisée devant l'Hôtel de ville. Le point d'orgue d'une semaine de tensions entre communautés.

Une simple bagarre d'enfants à l'origine

Tout a commencé le dimanche 5 septembre, quand deux enfants, l'un d'origine kurde, l'autre d'origine sénégalaise, se sont bagarrés. Les parents en sont ensuite venus aux mains, et la petite altercation a terminé en bataille rangée entre plusieurs dizaines de personnes, conduisant le père kurde à l'hôpital et l'autre au poste de police.

Dans la semaine qui a suivi, plusieurs événements ont fait monter la tension. Dans un premier temps, des membres de la communauté kurde ont cherché à se venger. Puis mardi, le PKK (Parti des travailleurs kurdes), a organisé une manifestation non-autorisée, lors de laquelle «des injures, des insultes, des menaces, purement des provocations racistes» ont été proférées, selon le maire, qui dénonce également la récupération des faits par le Rassemblement national, qui n'a fait que mettre de l'huile sur le feu.

Invité ce lundi matin de la Matinale CNEWS, Marc-Antoine Jamet a assuré que «c'est la première fois [qu'il voit] ça en vingt ans». «C'est grave car ce sont les symboles de la République» qui sont attaqués.

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