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Beauvau de la Sécurité : les oppositions remontées, les syndicats policiers circonspects

Plusieurs élus ont estimé que le président de la République a prononcé «un discours de candidat». [Ludovic Marin/AFP].

Le président de la République Emmanuel Macron a clôturé, ce mardi 14 septembre depuis Roubaix (Nord), le Beauvau de la Sécurité. Les mesures annoncées, censées améliorer les conditions d'exercice du métier de policier, ont donné lieu à plusieurs critiques de la part d'élus de tous bords, lorsque les syndicats policiers préfèrent, eux, jouer la prudence.

A gauche comme à droite, différents élus ont ainsi estimé que le président de la République a prononcé «un discours de candidat» (dans la perspective de la présidentielle 2022, NDLR). Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France - et présent lui aussi à Roubaix - a pour sa part déclaré qu’Emmanuel Macron est «passé à côté de la sécurité pendant tout son mandat.» 

Le député La France Insoumise, Ugo Bernalicis a également vivement critiqué les annonces d’Emmanuel Macron estimant qu’en «quatre ans et demi, rien n'a été fait et rien ne sera fait si c'est cinq ans de plus». 

Le député européen du Rassemblement national, Gilbert Collard, crie ironiquement au «miracle» sur Twitter, feignant de s’émerveiller de voir qu’à «six mois des élections présidentielles (sic), Macron se rend compte que les policiers sont maltraités, que les effectifs manquent et que la paperasse administrative les écrase». Et de conclure : «il se fout de nous !»

Le député Les Républicains, Pierre-Henri Dumont, a pour sa part, dénoncé via son compte Twitter, «une irrespectueuse instrumentalisation» des forces de l’ordre. Il ajoute également que le président «transforme le Beauvau de la sécurité en présentation de son programme 2022-2027».

Les syndicats policiers reservés

Les syndicats de police, de leur côté, se montrent prudents dans leurs réactions. Dans un communiqué, l'organisation UnitéSGP Police estime ainsi que «si de nombreuses annonces méritent d’être encore analysées dans leurs modalités» parmi lesquelles la modification de la durée de formation ou encore celle du cycle des horaires, l’augmentation du budget est satisfaisante.

Pour le syndicat UNSA Police, les annonces d’Emmanuel Macron «vont dans le bon sens», mais face à la volonté du renforcement des contrôles sur la police, le syndicat tient à rappeler que «si les policiers ne craignent pas la transparence de leurs missions, ils n’accepteront pas d’être instrumentalisés.»

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