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Explosion de la rue de Trévise : la mairie de Paris valide la mise en place d'un accord-cadre d'indemnisation

L'explosion de gaz, survenue le 12 janvier 2019, avait fait 4 morts et 66 blessés. L'explosion de gaz, survenue le 12 janvier 2019, avait fait 4 morts et 66 blessés. [© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

C’est une victoire symbolique obtenue par les victimes de l’explosion de la rue de Trévise (9e), plus de deux ans et demi après le drame qui avait fait 4 morts et 66 blessés. Ce lundi 13 septembre, les derniers verrous empêchant la mise en place d'un accord-cadre d'indemnisation ont sauté.

Lors d’une réunion d’information organisée à la mairie du 9e, Frédérique Calandra, la déléguée interministérielle de l’aide aux victimes, a en effet annoncé que l’accord-cadre pour l’indemnisation des victimes, réclamé par ces dernières, pourrait bien être mis en place par la municipalité parisienne, sans attendre les résultats de l’enquête.

«Contrairement aux premières analyses de la Ville de Paris, il est possible qu’une collectivité participe à un accord-cadre sans que cela indique une reconnaissance préalable de culpabilité», s'est ainsi exprimée la déléguée interministérielle, présente par visio-conférence. «Une étape attendue et décisive», s'est félicitée la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli.

Il y a près d'un an déjà, le 5 novembre 2020, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait en effet assuré qu’elle était «favorable à une participation financière de la collectivité», qu'à la seule condition que celle-ci «n’apparaîtrait pas comme une reconnaissance juridique de responsabilité». Lundi soir, son adjoint à la sécurité, Nicolas Nordman, s’est donc réjoui «d’avoir reçu cet avis juridique que nous sollicitons depuis longtemps pour pouvoir signer un accord-cadre».

Pour rappel, dans ce dossier, la mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble ont été mis en examen, entre autres, pour «homicides et blessures involontaires». En mai 2020, des experts avaient pointé un «défaut de vigilance» de la ville et également mis en cause le syndic de copropriété de l’immeuble ainsi que Fayolle, l’entreprise de BTP chargée d’effectuer des travaux sur le trottoir, et désormais placée depuis sous le statut de témoin assisté.

A ce jour, l’enquête se poursuit donc. Une attente interminable pour les victimes, qui souhaitent désespérément être indemnisées pour se reconstruire. Et si ces dernières se félicitent de l'avancée des débats au sujet de cette indemnisation, elles ne restent pas moins méfiantes pour autant, demandant «une confirmation écrite des propos tenus par Nicolas Nordman lors de la réunion».

Même discours du côté de la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli, qui souhaite «la rédaction rapide de ce document [l'accord-cadre d'indemnisation, ndlr]». «Nous restons vigilants sur la mise en œuvre de cette indemnisation. Dans l’espoir d’un dénouement rapide», a en outre fait savoir l'élue parisienne.

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