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Amendes, majorité pénale, places de prison... Xavier Bertrand passe à l'offensive et répond à Emmanuel Macron

Vingt-quatre heures après le discours d’Emmanuel Macron sur la sécurité, Xavier Bertrand a pris la parole à son tour, ce mercredi 15 septembre depuis Saint-Quentin (Aisne), pour dévoiler ses propositions électorales sur le sujet.

Le président de la région Hauts-de-France, en lice pour la présidentielle 2022, s’en est d’abord pris à l'actuel chef de l'Etat, en dénonçant son idée d’un contrôle parlementaire de l’action de la police, qui participe, selon lui, à une mise en cause généralisée des forces de l’ordre.

Puis, Xavier Bertrand a averti : «Si l'on ne fait rien, certains se feront justice eux-mêmes. Et après-demain, ce serait la guerre civile». Son rôle, s'il est élu président, sera de tout faire pour l'éviter, a-t-il assuré.

Les amendes prises sur le salaire

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy ensuite affirmé que «toute personne qui commet un délit ou un crime doit avoir la certitude d’être sanctionnée». Il a dénoncé «l’impunité» qui règne actuellement, en affirmant que «la moitié des amendes judicaires ne sont pas recouvrées». En conséquence, l’une de ses propositions est que ces amendes soit payées directement, ou alors saisies sur le salaire, voire sur les prestations sociales du concerné.

Chaque peine de prison effectuée

Xavier Bertrand a également promis le rétablissement des courtes peines de prison, en souhaitant qu’elles soient toutes réalisées, même pour une durée inférieure à un mois. Concernant les récidivistes et les auteurs des délits les plus graves, une peine minimale, a-t-il appuyé, doit être obligatoirement prononcée. Xavier Bertrand a cité l’exemple d’un an de prison pour toute violence contre les forces de l’ordre.

Peine minimale pour chaque délit et 20.000 places de prison en plus

Il a affirmé vouloir inscrire dans la loi une peine de prison minimale pour chaque délit. Aucun juge ne pourrait alors prononcer une sanction inférieure.

Pour que tout cela soit réalisable, le nombre de places de prison doit encore augmenter, a-t-il estimé. Il a promis d’atteindre le chiffre de 80.000 s’il est élu, soit 20.000 de plus qu’aujourd’hui.

bandes, stupéfiants, terrorisme : Trois «défis majeurs»

Xavier Bertrand a défini trois «défis» concernant la sécurité du pays. Le premier est de lutter contre le phénomène de bandes. Il a ainsi présenté des propositions sur la délinquance des mineurs, avec une majorité pénale ramenée à 15 ans (contre 18 ans aujourd’hui), qui entrainerait les mêmes peines que les adultes. Il souhaite également la condamnation des jeunes qui restent dans un groupe se signalant pour ses violences et veut rendre systématique l’éloignement des meneurs du quartier d’origine, pour 10 ans.

Cet éloignement devra aussi être prononcé, pour plusieurs mois, pour les jeunes délinquants coupables de deal, de squat des halls d’immeuble ou de racket devant les établissements scolaires.

Le deuxième défi concerne le trafic de stupéfiants. En plus de la promesse de nombreux moyens pour enrayer ce problème, il a particulièrement ciblé les livraisons de drogues qui s’effectuent directement au domicile des particuliers.

Enfin, son troisième défi est le terrorisme. Il s’agit de «la guerre de notre génération», selon lui. Là encore, une proposition claire a été faite, avec l’impossibilité de libérer un individu qui s’en est rendu coupable avant 50 ans, contre 30 ans aujourd’hui.

La police municipale renforcée

Xavier Bertrand a terminé ses annonces en appuyant sur l’importance de redonner confiance dans la justice, mais aussi de renforcer les polices municipales.

Il souhaite mettre en place des officiers de police judiciaire territoriaux, qui pourront faire des contrôles d’identité et mener des enquêtes localement, sur des fléaux comme les rodéos urbains, les conduites sans permis ou encore les occupations de halls d’immeuble.

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