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Noisy-le-Grand : une enquête ouverte après une vidéo montrant un policier violent lors d'une interpellation

La préfecture de police a annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête administrative suite à la violente interpellation d’un individu à Noisy-le-Grand (93) vendredi, dont les images ont été diffusées sur Internet. Ce lundi 20 septembre, le service de déontologie de la préfecture de police de Paris s'est saisi de l'affaire.

Une information confirmée par le parquet de Bobigny (93) ce lundi 20 septembre, qui a annoncé qu'une enquête pour «violences par personnes dépositaires de l'autorité publique» a été ouverte ce jour à la suite d'une interpellation filmée à Noisy-le-Grand vendredi soir durant laquelle un jeune homme a reçu un coup de poing puis de pied à la tête.

Les faits se sont déroulés vers 20h30 alors que les policiers intervenaient pour un «attroupement avec tapage, dans la rue». Sur la séquence d'environ 40 secondes diffusée sur Internet et notamment visible sur Twitter, deux hommes que l'on suppose être des policiers en civil sont en train de maîtriser un homme au sol, alors que la scène semble être filmée par une femme depuis son appartement.

Surgit alors un troisième agent, en tenue, qui assène de violents coups de poing et de pied à l'homme à terre, au niveau de la tête, alors qu'il a les mains bloquées dans le dos. Ce dernier, âgé de 22 ans, est visé par une plainte pour violences, outrages et menaces de commettre un crime ou un délit, devait initialement être déféré en comparution immédiate lundi.

Un procès fixé au 19 octobre

Il a finalement été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès fixé au 19 octobre. Une incapacité totale de travail d'une journée lui a été délivrée, après un examen médical rapide selon son avocat, Me Arié Alimi. Il a indiqué avoir déposé plainte avec constitution de partie civile pour «tentative de meurtre» visant les policiers et «obstruction à la manifestation de la vérité» à l'encontre du parquet de Bobigny.

D'après son récit, l'interpellation est intervenue dans un contexte de tension, en lien avec la relaxe d'une autre personne poursuivie pour violences. Pendant leur intervention, les policiers ont reconnu le jeune homme, déjà connu pour outrage, et ont décidé de le mettre à l'écart. Selon une source proche de l'enquête, il s'est énervé et a frappé les agents.

Deux fonctionnaires ont eu cinq et six jours d'ITT. Selon l'avocat, ce sont d'abord les policiers qui ont été violents envers son client. «Ils le mettent assis, le tabassent en lui écrasant les mains avec les pieds. Il se lève pour se mettre à distance et se défend», décrit l'avocat, qui s'appuie sur des témoins de la scène et une vidéo. Sur celle-ci, on voit d'ailleurs un riverain – qui semble se trouver dans le même immeuble que la femme en train de filmer – interpeller le gardien de la paix sur ses méthodes.

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