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Crack à Paris : l'Etat va financer l'ouverture de lieux d'accueil pour les toxicomanes

Le ministère de la Santé Olivier Véran a annoncé que l'Etat allait financer l'ouverture de lieux d'accueil pour les toxicomanes. Le ministère de la Santé Olivier Véran a annoncé que l'Etat allait financer l'ouverture de lieux d'accueil pour les toxicomanes. [© Alain JOCARD / AFP]

L'État et la Mairie de Paris arriveront-ils enfin à se mettre d'accord au sujet de la prise en charge des toxicomanes ? Alors que leur seule présence en masse dans le nord-est parisien cristallise toutes les tensions, Olivier Véran, vient d'annoncer ce mercredi 29 septembre que le gouvernement avait décidé de «financer des haltes soins/addiction».

«Côté gouvernement, nous avons entériné des moyens [...] pour pouvoir financer ce type de haltes soin/addiction», s'est ainsi exprimé le ministre de la Santé au micro de France Inter, ce mercredi matin, ajoutant «mettre à disposition des équipes sanitaires et médico-sociales pour sevrer les consommateurs qui sont aujourd'hui à la rue».

Pour des «propositions de lieux cohérents»

Pour rappel, mi-septembre, le Premier ministre, Jean Castex, avait donné son feu vert à la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour «la création de nouveaux lieux dédiés à l'accueil et au repos» des consommateurs de crack dans la capitale, sous réserve d'une offre et d'une localisation adaptées.

Conscient de la tache compliquée qui s'annonce pour trouver l'emplacement idéal pour ouvrir ces «nouveaux lieux», Olivier Véran a justement assuré que «des réunions de travail» étaient «en cours» avec la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, afin de faire des «propositions de lieux cohérents» pour accueillir ces toxicomanes en grande déshérence.

En attendant, ces derniers ont été déplacés depuis les Jardins d'Eole (18e) où ils avaient leurs habitudes jusqu'au square de la Porte de la Villette (19e). Une mesure décriée par beaucoup d'élus locaux qui jugent intolérable de déplacer ces personnes d'un endroit à un autre, sans aucune solution de prise en charge, mais qui ne devrait pas durer. La préfecture de police de Paris a en effet annoncé qu'il s'agissait «d'une solution temporaire».

Une réunion doit justement avoir lieu ce jeudi 30 septembre en présence de toutes les parties – c'est-à-dire des représentants de la Mairie de Paris, des ministères de l'Intérieur et de la Santé ainsi que des préfectures de région et de police – pour tenter de trouver une solution.

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