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Un rapport dénonce l'influence chinoise dans l'université française

Selon un rapport parlementaire, publié ce mardi 5 octobre, le monde universitaire et académique français serait soumis à de multiples ingérences et influences étrangères, dont la Chine.

Le document de 240 pages revient sur la «brutalisation des relations internationales», à laquelle la recherche et l'enseignement n'échappent pas. Il décrit notamment les «tentatives d'influence» qui ne se limitent «plus aux questions d'intelligence économique, mais s'étendent aux libertés académiques et à l'intégrité scientifique». 

Selon le rapport, cette influence serait double. Elle démarre par «le façonnage de l'image ou de la réputation d'un Etat, ou la promotion d'un narratif officiel et l'instrumentalisation des sciences humaines et sociales», mais aussi par la capacité d'un pays à recueillir «des données scientifiques sensibles afin d'obtenir un avantage stratégique, économique ou militaire». 

«La Chine aparaît à ce jour comme l'Etat le plus en mesure de conduire une stratégie d'influence globale et systémique par sa puissance et sa capacité à mener des politiques de long terme», a ajouté Etienne Blanc, député LR du Rhône, qui a présidé les travaux de la mission. 

Un outil de propagande 

Parmi les outils en sa disposition, Pékin dispose des Instituts Confucius, présents partout dans le monde. Ces derniers entendent faire rayonner la culture chinoise, en autonomie ou en partenariat avec des universités. 

Ces Instituts sont néanmoins accusées d'être des instruments de propagande, mais aussi de menacer la liberté académique de leurs partenaires, et même d'abriter des espions. 

Le rapport insiste sur le dilemme auquel est confronté l'université, sur le plan intellectuel et poussant les institutions à adopter une vigilance constante, notamment à l'égard des étudiants étrangers qu'elle accueille.

Elever le niveau d'exigence 

Pour remédier à cette forte influence, le rapport recommande «d'élever le sujet des interférences étrangères au rang de priorité politique» et regrette qu'il soit désormais «devenu banal de parler des fermes à trolls russes ou de cyberattaques venant de la Russie et de Chine». 

Ses auteurs préconisent également la mise en place d'une stratégie à l'échelle de l'Union européenne, mais aussi la réalisation d'un audit de la sécurité des systèmes informatiques des universités, ainsi que la création d'un «régime de transparence sur l'origine des financements extra-européens des projets». 

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