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Un humoriste crée la polémique avec ses propos sur Eric Zemmour et le Bataclan, son spectacle déprogrammé

L’humoriste et comédien Gaëtan Matis a soulevé une vive polémique après avoir tenu des propos à l'humour douteux dans un post publié sur les réseaux sociaux. Il a déclaré vouloir «booker le Bataclan pour la soirée du 13 novembre 2015, afin d’y organiser une soirée rencontre entre Éric Zemmour et son public». Le théâtre parisien dans lequel il se produisait a finalement annoncé déprogrammer son spectacle.

 «Ça en fait du monde», a commenté un des followers du comédien sur Facebook. «J’avais pensé au stade de France, mais l’attentat a échoué», a ironisé Gaëtan Matis en réponse, poursuivant ainsi dans un registre macabre. Des propos depuis retirés.

De nombreuses personnes ont condamné ses propos après en avoir pris connaissance à commencer par le polémiste Eric Zemmour, directement visé par l'humoriste.

«Cet "humoriste", ami de Yassine Belattar, souhaite le massacre par des djihadistes de tous ceux qui me soutiennent. De quel côté est la violence ?», a réagi l’essayiste.

«Apologie du terrorisme», «visage de la haine», «appel au massacre»… Samedi, les réactions ont fusé sur le réseau social Twitter, où le hashtag #GaetanMatis est resté plusieurs heures en top tweet. Comme celle de l’eurodéputé Gilbert Collard, qui a lui appelé à «une condamnation exemplaire de cet appel au massacre», qualifiant Gaëtan Matis d’«humoriste de l'horreur».

Le spectacle déprogrammé

Figure du stand-up, le comédien était jusqu'alors à l'affiche du théâtre du Point Virgule à Paris, où il devait se produire les dimanches et lundis jusqu'à fin décembre.

Mais dans un communiqué publié sur Twitter, la petite salle du Marais a déclaré condamner «fermement» les propos de l’artiste, et a choisi de déprogrammer son spectacle «Seul Ensemble».

«Notre métier, c’est du plaisir, de l’échange, des rires, de la joie. Il est hors de question d’exposer les équipes du Point Virgule à ces déferlements de haine», a précisé le théâtre.

Samedi, le directeur du Point Virgule Jean-Marc Dumontet s’était en effet inquiété sur CNews des réactions violentes qui avaient découlé du post, et notamment de la vague d’appels reçus au Point Virgule - des appels «extrêmement menaçants, violents» de personnes qui s’étaient offusquées des propos de Gaëtan Matis.

«Je ne souhaite la mort de personne»

Le 9 octobre, la vitrine où l’on pouvait voir l’affiche du spectacle de Gaëtan Matis a été brisée. Face à la polémique, l'humoriste a publié, samedi après-midi, un communiqué sur Instagram. 

«Il semblerait que j’ai écrit une blague qui m’a légèrement dépassé», a-t-il avancé.

Le comédien a ensuite présenté ses excuses aux victimes des attentats du 13-Novembre, avant d’admettre que sa blague était «de mauvais goût». «Je rassure tous ceux qui font monter la sauce : je ne souhaite la mort de personne».

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