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Migrants percutés par un TER près de Saint-Jean-de-Luz : ce que l’on sait

Un TER a percuté quatre personnes ce mardi 12 octobre à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), près de la gare de Saint-Jean-de-Luz, faisant trois victimes et un blessé grave. Voici ce que l’on sait sur ce drame après le point presse du procureur de la République de Bayonne.

Une collision très tôt dans la matinée

La collision a eu lieu vers 5h00 du matin. Les victimes, allongées sur les rails pour un motif encore inconnu, ont été percutées «dans la commune de Ciboure, à quelques centaines de mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz», comme l'a confirmé Jérôme Bourrier, le procureur de la République de Bayonne.

3 morts, un blessé grave

Le TER a percuté quatre personnes, dont trois sont mortes sur le coup. Le quatrième homme, âgé de 28 ans, a été grièvement blessé mais son pronostic vital n'est plus engagé selon le magistrat en charge de l'affaire. Gravement touché à l'abdomen et aux membres inférieurs, il a été pris en charge par les secours avant d'être transporté au centre hospitalier de Bayonne, où une fracture du bassin a été détectée.

La volonté d'échapper aux contrôles

Le témoignage du quatrième homme, gravement blessé lors de la collision, a permis de comprendre le motif de la présence sur les voies des quatre migrants. Selon lui, ils se sont réfugiés dans ce lieu afin d’échapper à d’éventuels contrôles.

Les quatre hommes se sont arrêtés pour se reposer et se sont endormis, ne permettant pas d’anticiper la venue du train, selon le rescapé, dont la parole a été relayé par le procureur de Bayonne.

En revanche, l’homme n’a pas été en mesure de communiquer l’identité des trois personnes qui l’ont accompagné avant ce drame. «Le petit groupe s’était constitué un peu plus tôt en Espagne et ils ne se connaissaient pas les uns les autres», a détaillé Jérôme Bourrier.

Les 4 victimes seraient de nationalité Algérienne

Le procureur de la République de Bayonne a assuré que «manifestement, l'ensemble des victimes seraient de nationalité algérienne». Il a aussi indiqué que «trois d'entre elles faisaient l'objet d'une procédure au titre de l'irrégularité de leur séjour sur le territoire espagnol». 

Un homme de 21 ans identifié avec certitude

«A cette heure, une seule personne décédée est identifiée de manière certaine : il s’agit d’un jeune homme de 21 ans», a détaillé Jérôme Bourrier. La victime a pu être formellement reconnue grâce au travail coordonné de la police française et espagnole puisque les empreintes retrouvées sur le lieu du drame correspondent avec celles présentes dans le dossier d’expulsion du territoire espagnol.

Un accident inévitable selon l'enquête

Menée par le commissariat de Saint-Jean-de-Luz et la police judiciaire de Bayonne, l’enquête de flagrance est en cours. Elle s’intéresse en premier lieu à «l’exploitation des bandes graphiques de la locomotive, ce qui correspond à la boite noire du train», comme l'a assuré le procureur.

Malgré le manque d'éléments à ce stade de l'enquête, la collision entre le train et les quatre hommes semblait inéluctable. «Compte-tenu des circonstances de ce drame, il était absolument impossible d’éviter l’impact entre le train TER et les victimes retrouvées sur les lieux», a expliqué Jérôme Bourrier lors du point presse réalisé à 16h ce mardi.

La ligne entre Irun (Espagne) et Saint-Jean-de-Luz est fréquemment utilisée par les réfugiés. Elle serait plus discrète par rapport aux autres axes de circulation.

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