En direct
A suivre

Tarn-et-Garonne : les victimes de violences conjugales peuvent déposer plainte aux urgences

Cette mesure s inscrit dans les travaux du Grenelle sur les violences conjugales de septembre 2019. [REMY GABALDA / AFP]

Le 6 octobre dernier, une convention a été signée par la préfecture du Tarn-et-Garonne, afin de faciliter la prise de plainte des victimes de violences conjugales directement au sein des services d'urgences.

Ces dernières peuvent ainsi déposer plainte au centre hospitalier de Montauban, de la clinique du Pont de Chaume et de l'hôpital intercommunal Castelsarrasin-Moisac. Des locaux adaptés ont été mis à disposition, afin de garantir une totale confidentialité. Une mesure qui s'inscrit dans travaux du Grenelle sur les violences conjugales de septembre 2019

Cette convention organise l'intervention des officiers de police et de gendarmerie auprès des victimes lors de leur passage au service des urgences. Jusqu'à présent, seuls «quatre à cinq plaintes par an» étaient déposées en milieu hospitalier à Montauban, a regretté le commissionnaire divisionnaire à nos confrères de La Dépêche

Pour justifier ce faible nombre de plaintes, les représentants des forces de l'ordre ont énuméré plusieurs raisons, notamment l'absence de locaux dédiés pour l'entretien entre l'enquêteur et la victime. 

«Ne pas décourager les victimes»

Dispositif pour un public prioritaire, «l'objectif c’est de ne pas décourager les victimes qui sont déterminées à déposer plainte, a expliqué le procureur de la République du Tarn-et-Garonne, Laurent Czernik. Autre enjeu, celui de repérer les victimes de violences intrafamiliales, qui viennent aux urgences sans déclarer les raisons exactes de leur déplacement aux urgences. 

Ce dispositif doit être généralisé à l'ensemble du pays. Le 1er octobre dernier, le ministère de la Justice a été récompensé par le Conseil d'Europe pour le dépôt de plainte en hôpital. Cela «renforce la protection des victimes en disposant d'une procédure simplifiée, leur permettant de porter plainte au moment même et à l'endroit où les violences ont été constatées», a écrit l'institution européenne dans un communiqué. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités