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Coronavirus : l’offre des transports en commun reste réduite en Île-de-France, les usagers inquiets

L'offre reste réduite sur certaines lignes de métro, RER et Transiliens, jugées moins fréquentées. L'offre reste réduite sur certaines lignes de métro, RER et Transiliens, jugées moins fréquentées. [© Ludovic MARIN / AFP]

C'est une mauvaise nouvelle pour les usagers des transports en commun franciliens. L'offre du réseau d'Île-de-France Mobilités va rester réduite «jusqu'à ce que la fréquentation retrouve un niveau plus élevé», explique-t-on chez Île-de-France Mobilités (IDFM) ce mercredi 13 octobre.

«Aujourd'hui, nous sommes toujours entre 75 à 76 % du niveau de fréquentation des transports en 2019», constate l'autorité organisatrice des transports en commun en Île-de-France, qui explique donc que «l'idée est, là où on constate qu'il y a vraiment moins de monde, de réduire un tout petit l'offre d'environ 3 % de l'offre globale».

Pour autant, «les transports fonctionnent toujours très très bien», promet IDFM. Et de souligner qu'un certain nombre de lignes – les plus fréquentées donc – ont retrouvé 100 % de leur offre d'avant crise. C'est notamment le cas des lignes 7, 9 et 13 du métro, mais aussi des lignes A et B du RER, et enfin des lignes J, K, L, P et R du Transilien.

«Un petit plus d'attente sur le quai»

Pas d'inquiétude à avoir donc, puisque 3 % de baisse de trafic, cela veut dire «au quotidien dans le métro qu'on doit attendre un petit peu plus sur le quai du métro», veut rassurer l'IDFM.

Une réalité que contestent certains usagers, qui estiment attendre vraiment plus longtemps sur le quai. A ce sujet, IDFM assure que si des temps d'attente étonnamment longs sont constatés de temps à autre, cela ne pourrait être imputé à la seule réduction de l'offre mais à «des soucis d'exploitation» comme il peut en avoir régulièrement.

Il y a quelques jours, l'Association des Usagers des Transports (FNAUT Île-de-France) avait fait part de ses inquiétudes, face à une offre de transports restée réduite en cette rentrée 2021. «Vous trouvez qu'il y a beaucoup de monde dans votre métro ? C'est peut-être parce que votre ligne a une desserte réduite», s'était-elle insurgée.

La FNAUT avait notamment divulgué la synthèse des adaptations d'offre en % de l'offre de plein trafic. D'après ce tableau, si les lignes 7, 9 et 13 avaient retrouvé leur niveau d'avant crise sanitaire, tout comme les RER A et B, certaines lignes – comme la ligne 12 – n'atteignaient en heures de pointe que 76 % de leur offre d'avant Covid

Cet été, Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, avait avancé que la fréquentation habituelle des transports en commun franciliens ne devrait pas revenir à la normale «avant deux ou trois ans». Une baisse de fréquentation liée à la crise sanitaire mais surtout, d'après ses dires, à «trois variables très importantes» pour la régie parisienne.

Selon elle, l'importance du télétravail, pour lequel «on y verra plus clair [...] à la rentrée» avait-elle expliqué, l'absence des touristes, qui fournissent habituellement 10 % des recettes, et enfin, l'essor de l'e-commerce, que les Franciliens ont adopté pour faire leurs courses, étaient des raisons invoquées pour expliquer la baisse des usagers.

Un niveau de fréquentation à 90 % en 2022 ?

Des projections confirmées par IDFM, qui estime que le niveau de fréquentation devrait «passer de 80 à 90 % pour l'année 2022», tout en soulignant «pouvoir se tromper n'ayant aucun recul sur la pandémie». Pour autant, le groupe assure que cette baisse de trafic est loin d'être figée : «si l'on constate que les gens reviennent plus vite qu'imaginé, on serait très contents de remettre l'offre pleine».

Une fréquentation attendue donc par l'autorité organisatrice des transports en commun dans la région francilienne, qui souffre d'un important manque à gagner depuis le début de la crise sanitaire. Pour rappel, le recul des «deux principales ressources» du groupe – c'est-à-dire «les recettes tarifaires et le versement mobilité» – a été estimé à 1,3 milliard d'euros en 2021. Et de conclure : «on fait des économies de bout de chandelle, mais qui nous permettent d'économiser des dizaines de millions d'euros».

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