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Tour de France 2021 : quatre mois de prison avec sursis requis contre la spectatrice «à la pancarte»

Après cette chute, de nombreux coureurs avaient abandonné le Tour de France. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP / POOL]

Quatre mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à l'encontre de la fameuse spectatrice qui avait provoqué une chute de coureurs du Tour de France en brandissant une pancarte.

La substitute au procureur Solenn Briand a souligné devant le tribunal correctionnel de Brest que la prévenue avait reconnu «la dangerosité de son comportement» et «présenté des regrets». Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre.

Cette jeune femme, âgée de 31 ans sans emploi et sans casier judiciaire, avait rédigé cette pancarte à l'intention de ses grands-parents en juin dernier. «Allez opi-omi!» - papy-mamy en Allemand, sa grand-mère étant d'origine allemande - avait écrit la jeune femme en grosses lettres sur un bout de carton à l'adresse de ses grands-parents, fans inconditionnels de la Grande Boucle.

La scène s’était déroulée sur la commune de Sizun, à 45 km de l'arrivée de la première étape du Tour, partie de Brest. La jeune femme, qui réside dans le Finistère, avait brandi sa pancarte en empiétant sur la chaussée, dos au peloton. Plusieurs coureurs, lancés à vive allure, n'avaient pu l'éviter. L'Allemand Tony Martin, le premier à tomber, avait entraîné dans sa chute de nombreux autres cyclistes.    

«Une personnalité fragile»

L’avocat Julien Bradmetz a présenté sa cliente comme ayant «une personnalité fragile depuis de nombreuses années». «Cette fragilité à été décuplée de sorte qu'aujourd'hui ma cliente vit un enfer», a-t-il souligné.

Le Tour de France qui avait dans un premier temps annoncé son intention de porter plainte y a finalement renoncé disant vouloir «apaiser les choses».

«Cette dame a fait une énorme boulette qui aurait pu avoir des conséquences encore plus grandes mais ce n'est pas une terroriste», a déclaré le directeur de la Grande Boucle, Christian Prudhomme, en marge de la présentation du parcours du Tour 2022.

Plusieurs coureurs avaient été contraints à l'abandon, dont l'Allemand Jasha Sütterlin (DSM) et l'Espagnol Marc Soler (Movistar). Ce dernier, vainqueur de Paris-Nice 2018, avait eu trois fractures aux bras.

La jeune femme encourt devant le tribunal correctionnel de Brest jusqu'à 15.000 euros d'amende et une peine d'un an emprisonnement.

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