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Eric Zemmour : «J’ai très bien compris qu’on voulait me faire passer pour un monstre»

Eric Zemmour était l’invité exceptionnel de L’Heure des Pros, ce jeudi 14 octobre. Interrogé sur la polémique née de ses propos sur les victimes de Mohamed Merah enterrées en Israël, il a parlé d'une «instrumentalisation politicienne de l’émotion».

«J’ai très bien compris qu’on voulait instrumentaliser ce que j'ai dit et qu'on voulait me faire passer pour un monstre sans humanité et sans coeur» a déclaré Eric Zemmour. «Je rappelle, vous savez, le débat entre Giscard et Mitterrand : "Vous n'avez pas le monopole du coeur, moi aussi j’ai un cœur, il bat à son rythme". C'est exactement ce que j'ai envie de répondre.»

Début septembre, le potentiel candidat à la Présidentielle avait créé la polémique en faisant un parallèle entre Mohammed Merah, dont la famille avait fait la demande de l'enterrer en Algérie, et les enfants juifs qu'il a assassinés à Toulouse en 2012, enterrés eux en Israël. «Les anthropologues nous ont enseigné que l’on était du pays où on est enterré (…). Assassins ou innocents, bourreaux ou victimes, ennemis ou amis, ils voulaient bien vivre en France (...), mais pour ce qui est de laisser leurs os, ils ne choisissaient surtout pas la France. Étrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort.»

«Je comprends très bien, qu'ils aient été choqués»

Le polémiste a affirmé, sur CNEWS ce jeudi, comprendre que les proches des victimes de Mohammed Merah n'aient pas, selon lui, compris ses propos. «Tout ça, c'est de l'instrumentalisation politicienne de l'émotion et de la souffrance sincère et réelle de gens qui eux, je comprends très bien, qu'ils aient été surpris, choqués, qu'ils se sentaient blessés par ce que je dis. C'est pas du tout le but du jeu. Je ne voulais pas du tout blesser ces gens.»

«Il y a deux étapes dans chacun d'entre nous. Il y a d'abord l'émotion, la sincère émotion au sujet de ces gens, de la souffrance de ces gens, ça c'est une chose. Et après, il y a l'analyse rationnelle des événements. Ce n'est pas la même chose. Si nous n'avons plus le droit d'essayer d'analyser un événement parce que cet événement est horrible, monstrueux, il faut le dire», a conclu Eric Zemmour.

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