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Chèque carburant, baisse des taxes, forfait kilométrique… Les solutions possibles face à la hausse des prix de l’essence

Alors que la reprise économique mondiale fait grimper les prix à la pompe, le gouvernement réfléchit à la meilleure solution pour alléger la facture des Français. Des candidats à la présidentielle avancent aussi des propositions.

Le gouvernement réfléchit à un chèque carburant

Invité sur Europe 1 ce lundi 18 octobre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a confirmé la préférence du gouvernement pour le chèque carburant, à l'image du chèque énergie. Cette aide devrait concerner les actifs les plus modestes (comme c'est le cas dans les Hauts-de-France) qui utilisent régulièrement leur voiture.

Toutes les modalités (pour qui, combien et pour combien de temps) restent encore à définir. Une source ministérielle récemment consultée par franceinfo confiait qu'il est «beaucoup plus difficile de flécher et de distribuer un chèque carburant qu'un chèque énergie» car «à salaire égal, il est compliqué d'identifier ceux qui sont vraiment pénalisés par la hausse du prix».

Bruno Le Maire a reconnu sur Europe 1 qu'il reste encore «du travail à faire» pour que ce dispositif «arrive rapidement à ceux qui en ont le plus besoin».

La baisse des taxes écartée par Bruno Le Maire

Plusieurs candidats à la présidentielle, dont Marine Le Pen (RN), Anne Hidalgo (PS) ou Arnaud Montebourg (ex-PS), prônent une baisse de la TVA sur le carburant. Fabien Roussel (PCF) et Yannick Jadot (EELV) sont eux favorables à une taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) flottante qui s'adapte aux cours mondiaux. Une idée d'ores et déjà écartée par le ministre de l'Economie.

«Je suis davantage favorable à un dispositif comme le chèque carburant plutôt qu'à une baisse de la fiscalité (...) Un centime de baisse sur le litre de carburant représente un demi milliard d'euros donc c'est très coûteux pour un résultat que les Français ne verront pas», a-t-il argumenté au micro d'Europe 1 ce lundi.

Selon lui, une baisse de la fiscalité serait une mesure «injuste» : «quelqu'un qui aurait un gros 4x4 motorisé qui fonctionne au diesel recevrait la même aide de l'Etat qu'une aide-soignante obligée de prendre sa Clio pour sillonner les routes pour faire son travail», a-t-il jugé, avant d'ajouter qu'une telle aide s’apparenterait à «une subvention à des carburants fossiles».

Baisse des marges des distributeurs, Déduction fiscale, blocage des prix, hausse du forfait kilométrique...

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a appelé les distributeurs à «faire un geste» en «en réduisant leurs marges» sur le prix de l'essence. Pour démontrer à quel point leurs marges sont minimes, les centres Leclerc ont annoncé lundi qu'ils vendront jusqu'au 30 octobre le carburant à prix coûtant. «Si l'Etat veut limiter l'impact sur le pouvoir d'achat, la balle est désormais dans son camp», a déclaré Michel-Edouard Leclerc dans un communiqué.

Une autre piste envisagée par le gouvernement est celle de la déduction fiscale sur la base des déclarations de frais réels. Ainsi, plus un automobiliste roule, moins il paye. Ce dispositif n'est pas pour l'instant privilégié car il concernerait uniquement ceux qui paient des impôts sur le revenu, et donc pas les plus modestes.

Dans l'opposition, Jean-Luc Mélenchon (LFI) appelle à «un blocage des prix» qu'il souhaite d'ailleurs appliquer à tous les tarifs de l'énergie. De son côté, la présidente de l’Île-de-France Valérie Pécresse a émis l'idée d'un relèvement du plafond du forfait kilométrique pris en charge par l’employeur. «Il y a une prise en charge à moitié par les employeurs des forfaits kilométriques, peut-être qu’on pourrait envisager d’autoriser une prise en charge plus importante», a-t-elle déclaré ce dimanche 17 octobre devant le Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro.

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