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Un arsenal de guerre saisi chez des survivalistes d'ultra-droite

[AFP]

Trois individus ont été interpellés lundi après la découverte chez eux d'un grand nombre d'armes à feu et plusieurs centaines de munitions. La majorité du matériel était entreposé dans une maison reculée du massif du Pilat, aménagée en base de vie.

Du bout des lèvres, un des membres du trio se qualifie d'autonomiste, réfutant le terme survivaliste. Et pourtant, la base de vie qu'ont découverte les enquêteurs lundi en menant des perquisitions administratives leur laisse peu de doutes. Les deux hommes et la femme dans le viseur des policiers étaient suspectés d'appartenir à un groupuscule d'ultra-droite, et de se réunir dans les bois du massif du Pilat près de Saint-Etienne pour s'y entraîner au maniement des armes et aux techniques de survivalisme.

Armes, pharmacie, table d'opération, vivres...

Chez deux d'entre eux, les hommes de la PJ de Saint-Etienne appuyés par la PJ de Lyon, des effectifs de la BRI et du Raid, ont trouvé plusieurs armes. A Saint-Genest-Malifaux, chez le troisième suspect, jeune patron de 22 ans, c'est sur un arsenal de guerre qu'ils sont tombés. «Nous avions déjà saisi des stocks d'armes, mais c'était uniquement dans des affaires de criminalité organisée», confie à CNEWS une source proche de l'enquête.

Dans cette maison bourgeoise du massif du Pilat, plus d'une dizaine d'armes à feu étaient entreposées, dont certaines prêtes pour utilisation, et toutes acquises illégalement : des armes de poing, mais aussi des fusils d'assaut et des grenades, ainsi que 2 500 munitions. Le tout, dans un domicile transformé en base de vie avec pharmacie complète, salle de soin, table d'opération, et des vivres en quantité. «De quoi tenir un siège», poursuit-on de même source. Les policiers ont saisi dans la foulée des véhicules et du matériel paramilitaire comprenant des gilets tactiques, des gilets pare-balles, des jumelles de vision nocturne.

Les trois individus ont été mis en examen hier notamment pour trafic d'armes et détention d'un dépôt d'armes en réunion pour lesquels ils risquent jusqu'à 10 ans de prison. Considéré comme le chef du groupe, l'homme âgé de 32 ans et exploitant un commerce de surplus militaire a été placé en détention provisoire. L'enquête a permis d'établir que ces trois suspects, sans casier judiciaire, ne préparaient pas d'action violente. L'information judiciaire ouverte hier doit permettre notamment de tracer l'origine des armes saisies.

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