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Covid-19 : la hausse des contaminations est-elle inquiétante ?

La barre des 5 000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 est de nouveau franchie en France. Un relâchement des Français ?[ABDULMONAM EASSA / AFP]

Des courbes changeantes. Depuis la semaine dernière, les chiffres publiés par Santé publique France démontrent une augmentation de la circulation du Covid-19 sur une grande partie du territoire.

Après plusieurs semaines où l’optimisme prédominait, le taux d’incidence est désormais en hausse partout en France, ce qui confirme un rebond de l’épidémie. En l’état, les indicateurs hospitaliers restent quant à eux stables, et donc sous contrôle, ce qui ne pousse pas le gouvernement à sur-réagir.

Des divergences selon les lieux

La barre des 5 000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 est de nouveau franchie chaque jour depuis la fin de la semaine dernière. Le taux d’incidence national était, lundi, de 53,10 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants. Soit une progression de 9,12 points en seulement sept jours. Le seuil d’alerte (fixé à 50) est donc dépassé, même s’il reste loin des 247,94 du 12 août dernier, au plus fort de la quatrième vague.

Dans le détail, 42 départements (sur les 101 français) se situaient hier au-dessus du seuil d’alerte, contre 21 au 9 octobre. Les cas les plus inquiétants concernent la Guyane et la Martinique. Au 22 octobre, le taux d’incidence est en baisse dans les deux départements ultramarins mais reste très au-dessus de la moyenne nationale (217 cas positifs sur 100 000 habitants pour la première citée et 135 pour la deuxième). Autre indicateur récemment repassé dans le rouge : le taux de reproduction effectif (R0).

Au-dessus de 1, le virus se propage et circule au sein de la population. Aujourd’hui il est de 1,05 contre 2,11 à la mi-juillet. En outre, les hausses de contaminations sont plus fortes chez les plus âgés. La catégorie des 60-69 ans a ainsi connu une augmentation de 30 % (taux d’incidence à 37), de 33 % pour les 70-79 ans (43) et de 33 % pour les 80-89 ans.

Des chiffres inquiétants mais qui restent encore loin de certains de nos voisins européens. Malgré les inquiétudes liées à la baisse des températures et de la diminution, avec le temps, de l’efficacité des vaccins, le gouvernement prend donc la situation avec sérénité, tout en priant la population de ne pas relâcher son attention.

Pas de panique, mais prudence

Contrairement au Royaume-Uni ou encore au Danemark, où la situation est plus alarmante, «le fait de ne pas avoir levé les mesures, d’avoir gardé une sorte de tension dans la population sur le risque de circulation et de reprise à la rentrée», a permis à la France de ne pas subir, pour le moment, de cinquième vague, selon Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève. Pour l’épidémiologiste, les mesures de restrictions actuellement appliquées dans l’Hexagone «sont proportionnées à la situation épidémique».

 

Le gouvernement peut donc se concentrer sur la vaccination, clé de sa stratégie. En ligne de mire : la dose de rappel pour les plus fragiles. Cette semaine, de nouveaux spots publicitaires vont être lancés pour appeler à la vigilance et inciter les Français à ne pas négliger les gestes barrières (port du masque, aération, distance sociale).

Enfin, le pass sanitaire devrait être prolongé au-delà du 15 novembre après la mesure adoptée en ce sens par l’Assemblée nationale. Des mesures de contrôle, temporaires, mais qui risquent de durer dans le temps...

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