Face à l’afflux de clandestins algériens provenant d’Espagne, les communes françaises frontalières des Pyrénées-Orientales sont en grande difficulté depuis le début de l’année. Ils seraient 10.000 à être entrés illégalement chez nos voisins dans le but de rejoindre l’Hexagone.
Fournis par Madrid, les chiffres ont de quoi inquiéter les autorités locales françaises, qui se retrouvent en première ligne face aux arrivées illégales. Malgré le travail de la police aux frontières, «la situation s’aggrave, il n’y a a pas vraiment de recours possible et cela devient très compliqué», explique ainsi le maire du Perthus (Pyrénées-Orientales) à CNEWS.
Après avoir déboursé près de 2.000 euros pour traverser la Méditerranée, les immigrés algériens cherchent rapidement à gagner la France, décrit France 3. Ils utilisent le réseau ferré pour se déplacer le long des voies et n’hésitent pas à s’engouffrer dans les tunnels de la SNCF pour entrer dans le pays, comme à Cerbère (Pyrénées-Orientales). Expliquant être impuissante face à cette pression migratoire, la municipalité déplore le manque de solutions à disposition.
Un profil plus inquiétant ?
D’autant que si les forces de l’ordre parviennent à intercepter ces clandestins, il reste très difficile de traiter ces dossiers. Afin d’éviter d’être expulsés, ils commenceraient en effet par brûler leur papier d’identité, avant de mettre le pied en Europe. De quoi rendre compliqués les rapatriements des individus retenus par les autorités.
Leur profil est une autre source d’inquiétude. Selon Franck Rovira, du syndicat de police Alliance, d’anciens prisonniers algériens font partie de cette vague de migrants illégaux. «Avec un casier judiciaire bien rempli (…), les retenus ne cherchent pas forcément l’asile», a-t-il expliqué sur CNEWS.
Preuve de cette situation qui inquiète et empire, la police aux frontières a intercepté 39 passeurs au cours du seul mois d’octobre, soit quatre fois plus que d’habitude.
