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Grippe : pourquoi le regain épidémique est inquiétant

Du 25 au 31 octobre 2021, sur 10.000 hospitalisations lors d’un passage aux urgences, plus d’un tiers étaient dues à une grippe dans les Hauts-de-France. [GEORGES GOBET / AFP]

Quasiment inexistante l’an dernier avec le confinement et les gestes barrières, la grippe a marqué son retour en France. Combinée avec la résurgence du Covid-19 ces derniers jours, elle pourrait saturer les services hospitaliers en cas de propagation dans les semaines à venir.

Touchant près de six millions de personnes dans l’Hexagone chaque année, la grippe devrait être encore plus virulente en 2021, notamment lors de l’hiver qui se profile.

La quasi-disparition de cette maladie infectieuse l’an dernier a entraîné une baisse, et parfois une suppression, de l’immunité des Français, les fragilisant pour affronter cette nouvelle vague qui s'est installée depuis plusieurs jours dans différentes régions françaises.

Les Hauts-de-France et la Bretagne fortement touchés

Santé Publique France, via l’Organisation de la surveillance coordonnée des urgences (OSCOUR), a publié des données inquiétantes à ce sujet. Du 25 au 31 octobre 2021, sur 10.000 hospitalisations lors d’un passage aux urgences, plus d’un tiers étaient dues à une grippe dans les Hauts-de-France et un quart des admissions à l'hôpital étaient liées à cette maladie en Bretagne.

Avec un échantillon identique et sur la même période, Mayotte et la Normandie ont comptabilisé 1111,1 hospitalisations en rapport avec la grippe chacune. Entre 4 et 6% des hospitalisations avaient pour origine la grippe en Île-de-France, dans le Grand-Est, en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur sur la même semaine.

La vaccination comme solution

Pour faire face à cette problématique, le gouvernement a lancé le 22 octobre dernier, avec quatre jours d’avance, la campagne de vaccination contre la grippe. Pour le moment réservée aux plus fragiles et aux plus de 65 ans, elle va être élargie à l’ensemble de la population le 23 novembre. Pour rappel, le vaccin antigrippal est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les personnes à risques.

L’objectif du gouvernement français a été de favoriser la co-vaccination, c’est-à-dire une injection antigrippale dans un bras et une dose pour lutter contre le Covid-19 dans l’autre.

Pourtant, selon des chiffres de la Direction générale de la santé (DGS), seulement 54.000 injections de ce type ont été enregistrées au 2 novembre dernier.

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