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Pédocriminalité dans l’Eglise : 300 religieux vont se réunir à Lourdes pour prendre des mesures

Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux et religieuses qui va se réunir à Lourdes. [THOMAS COEX / POOL / AFP]

Dès aujourd'hui, et jusqu'à vendredi, 300 membres de congrégations et instituts religieux se retrouvent à Lourdes pour échanger sur la réparation des victimes de pédocriminalité.

Depuis la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels de l’Eglise (CIASE), le 5 octobre dernier, les rencontres se multiplient dans les hautes sphères religieuses. Dix jours après la réunion annuelle des évêques catholiques, c’est au tour des religieux et des religieuses de congrégations, monastères et communautés de se retrouver à Lourdes (Hautes-Pyrénées).


Et comme pour les évêques, pendant les quatre jours de rassemblement la grande moitié des travaux sera consacrée au rapport Sauvé. Avec notamment pour objectif de prendre des décisions concernant les réparations nécessaires aux victimes de pédocriminalité.

Après quatre jours d’échanges, les 300 membres présents dans les Hautes-Pyrénées devraient annoncer, selon l’AFP, la mise en place, ou non, d’une Commission indépendante de reconnaissance et de réparation (Cirr), financée par les instituts religieux.


Jean-Marc Sauvé, président du CIASE, et Patrick Goujon, père jésuite et victime d’agressions sexuelles lors de sa jeunesse, seront présents ce mercredi 17 novembre, pour échanger avec les membres des congrégations. Une manière pour eux de prouver qu’ils veulent faire bouger les choses.

Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux et religieuses (Corref), a expliqué à l’AFP que « cette commission aura pour objectif d'effectuer une médiation entre la personne victime et l'institut religieux dont est issu l'agresseur de cette victime ».


Bien évidemment, toutes les victimes ne pourront pas être remboursées dans les délais les plus brefs mais Véronique Margron a réaffirmé que la première des volontés sera de « dire aux victimes qu’on croit leurs histoires et que nous n’allons pas prendre en compte le côté financier ».

Le Rapport Sauvé prenant en compte les 70 dernières années venant de s’écouler, certains instituts religieux ont disparu. Comment la victime pourrait-elle envisager une réparation si jamais « son agresseur » ne peut pas être confronté à son témoignage ?


Les responsables de la Corref ont apporté une première réponse, un fond subsidiaire devrait être créé. Pour Véronique Margron et Marie Derain de Vaucresson, directrice de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, la création d’un portail pour orienter les victimes est un impératif.

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