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L'Académie de médecine recommande de ne pas vacciner tous les enfants

Peu touchée par les formes graves du Covid-19, les enfants ne devraient pas être utilisés pour atteindre l’immunité collective en France, selon l’instance. [JEFF KOWALSKY / AFP]

Dans un communiqué publié lundi 15 novembre, l’Académie nationale de médecine a indiqué que tous les enfants de 5 à 11 ans ne devaient pas être concernés par la vaccination contre le Covid-19, mais seulement certains d'entre eux dans des cas bien précis.

Sur la table en France depuis plusieurs mois, le sujet de la vaccination des jeunes de 5 à 11 ans n’a jamais cessé d’alimenter la polémique. Pourtant, certains pays comme les États-Unis ou Israël ont déjà franchi le pas ces derniers jours.

Dans ce contexte, l’avis consultatif de l’Académie française de médecine était fortement attendu pour savoir si la vaccination contre le coronavirus devait être étendue aux plus jeunes.

Pour l'instance, seuls ceux présentant des fragilités ou étant en contact direct avec des adultes ayant des comorbidités devraient recevoir un vaccin.

«L'Académie nationale de médecine recommande d'élargir l'immunisation contre (le) Covid-19 par le vaccin (de Pfizer/BioNTech) aux enfants à risque de formes graves en raison de comorbidités, quel que soit leur âge, ainsi qu'aux autres enfants vivant dans leur environnement familial et scolaire», a expliqué l’Académie dans son communiqué.

«Les enfants vivant dans l'entourage d'adultes vulnérables, en particulier les immunodéprimés et les personnes atteintes de maladies chroniques» ont aussi été visés par cette directive explicitée dans le document.

Ne pas compenser le refus vaccinal des adultes

Si les résultats des vaccins fournis par Moderna et Pfizer sur les 5-11 ans fin septembre ont semblé être concluants, le panel basé sur un millier de jeunes n’était pas assez représentatif pour en tirer des conclusions définitives.

Peu touchée par les formes graves du Covid-19, cette classe d’âge ne devrait pas être utilisée pour atteindre l’immunité collective en France selon l’instance. Dans son document, elle a exposé un principe éthique indiquant que les jeunes de moins de 11 ans ne devaient pas être utilisés pour compenser le refus vaccinal des 7 millions d’adultes français.

Au-delà des réserves constatées, l’Académie nationale de médecine a émis des recommandations pour limiter la transmission du virus en milieu scolaire : le maintien des gestes barrières, l’aération fréquente des locaux et l’utilisation régulière des tests de dépistage.

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