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Violences en Martinique : 12 blessés parmi les forces de l'ordre

Incendies, pillages, tirs contre les forces de l'ordre : les violences ne cessent pas en Martinique, malgré la levée des barrages. [LOIC VENANCE / AFP]

Les émeutes contre les mesures sanitaires se poursuivent dans les Antilles français. Après la Guadeloupe, la Martinique est aussi le théâtre de violences urbaines. Selon le parquet, cinq gendarmes mobiles et sept policiers ont à ce jour été blessés.

La nuit du 23 au 24 novembre a de nouveau été émaillée de violences. «Dans plusieurs points de la ville, des individus ont pris pour cibles les forces de sécurité. Divers établissements ont été pillés et vandalisés», relate le parquet de Fort-de-France dans un communiqué.

«Cinq personnes ont été interpellées (...) et se trouvent toujours en garde-à-vue pour tentatives d’homicide et violences aggravées sur personnes dépositaires de l’autorité publique, dégradations par incendie, port et détention d’armes, participation à des attroupements armés», poursuit le parquet. Les auteurs de violence ont tous été déjà condamnés.

Des échauffourées ont notamment eu lieu dans le quartier de Sainte-Thérèse, à Fort-de-France, où des tirs par arme à feu ciblant les forces de sécurité ont déjà été constatés.

Des violences malgré la levée des barrages

«Deux individus ont été arrêtés à Schoelcher après qu'une bande circulant à moto a ouvert le feu sur les gendarmes qui tenaient un contrôle routier», a indiqué la gendarmerie.

Ces violences sont advenues malgré l'annonce d'une levée des barrages par l'intersyndicale qui avait appelé à une grève générale pour dénoncer, comme en Guadeloupe, l'obligation vaccinale et les suspensions de soignants, mais aussi le coût de la vie et les prix des carburants.

Cet appel avait pour but de ramener le calme en Martinique pour éviter un embrasement comme en Guadeloupe, où le bureau des internes de l'hôpital a annoncé mercredi qu'ils exerçaient leur droit de retrait, évoquant un l'«insécurité croissante» et à des «menaces» subies sur leur lieu de travail.

Depuis Paris, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dénoncé une «minorité récalcitrante» et «violente» qui prend «toute une île en otage».

Paris maintient l'obligation vaccinale mais ouvre le dialogue

Pour calmer la situation, le Premier ministre Jean Castex avait notamment annoncé lundi la création d'une «instance de dialogue» afin de «convaincre et d'accompagner individuellement, humainement», les professionnels concernés par l'obligation vaccinale.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a également mettre en place une «structure» pour permettre de trouver «une solution» aux personnes suspendues «parce qu'elle ne sont pas en conformité avec cette obligation vaccinale».

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